La méthode des 85%, vous connaissez?

J’ai entendu parler de ce que l’on appelle la méthode des 85 %, présentée parfois comme une solution miracle pour éviter le burn-out.
Intriguée, j’ai voulu comprendre ce que cela signifiait réellement.
En réalité, il ne s’agit pas d’une méthode scientifique, mais d’un principe popularisé par certaines personnalités, dont l’acteur Hugh Jackman.
L’idée est simple… il ne faudrait pas se donner à 100 % de ses capacités en permanence, mais plutôt viser 85 %.
Le raisonnement est le suivant: en se réservant une marge d’énergie et en acceptant de ne pas être parfait en tout temps, on évite de s’épuiser et l’on gagne en endurance.
« Ce n’est pas une invitation à la paresse », disent ses défenseurs, « mais un appel à trouver un rythme durable qui permet de préserver sa santé mentale et physique. »
Concrètement, appliquer cette règle peut signifier s’autoriser des pauses, ne pas surcharger ses journées, accepter de déléguer, ne pas viser la perfection absolue dans chaque tâche, bref, se donner de l’espace.
L’avantage est de maintenir une bonne qualité de travail sans sombrer dans la surenchère d’efforts qui mène à l’épuisement.
Cependant, cette règle a ses limites.
Le chiffre de 85 % est évidemment arbitraire, il dépendra de la personne, de son contexte, de son état de fatigue et de ses conditions de travail.
De plus, elle ne peut pas compenser des situations structurellement intenables.
Si l’organisation impose des charges de travail écrasantes ou un climat délétère, viser 85 % ne changera pas le fond du problème.
Moralité, cette approche peut être une piste intéressante pour mieux s’écouter et s’autoriser à ne pas être en sur-régime constant, mais elle n’a rien d’une recette universelle.
Elle rappelle surtout qu’il n’est pas nécessaire de se donner à fond sans relâche pour avancer, et que préserver ses forces sur la durée est parfois la meilleure manière d’éviter de s’écrouler.
Comme de bons coureurs de fond…