Dans la cuisine se trouve une petite desserte à roulettes qui ne sert pas qu’à ranger les ustensiles.
Elle abrite aussi, comme je l’ai déjà raconté, les réserves de jouets préférés de Kali et Babou.
Lorsqu’un jouet a subi un excès d’amour canin, j’en sors un autre de cette réserve magique, même si, par ailleurs, elles disposent d’un grand panier rempli de trésors dans le salon.
Mais pour elles, ceux de la desserte sont les plus convoités.
Cette semaine, une scène inédite s’est produite.
J’étais dans la cuisine quand j’ai vu Kalil s’approcher de la desserte et, contre toute attente, choisir elle-même un jouet à sa portée. Elle l’a déposé par terre, tranquillement, comme si de rien n’était.
Puis, voyant Babou arriver, elle a tiré un deuxième jouet, un petit canard jaune, qu’elle a laissé tomber avec un air très naturel.
Sa cadette s’en est emparé et a filé avec son cadeau.
La scène m’a fait sourire, parce que j’ai eu l’impression de voir deux enfants dans un magasin de jouets, qui se servent directement dans les rayons sans demander la permission au vendeur.