C’est connu: je fais partie des fans de la première heure d’Astérix et Obélix.
Ils sont nés la même année que moi, autant dire que nous avons grandi ensemble.
A chaque sortie d’un nouvel album, je suis à la fête!
Mon Capitaine, qui ne l’ignore pas, m’a offert le dernier dès sa sortie, et j’ai passé une partie de la soirée à le lire.
Après L’Iris Blanc, que j’avais beaucoup aimé, j’étais impatiente de retrouver nos Gaulois dans une nouvelle aventure.
Cette fois, direction la Lusitanie, l’actuel Portugal, pour venir en aide à un Lusitanien injustement accusé d’avoir tenté d’empoisonner César.
Condamné à être livré en pâture au lion, il est emprisonné, et Astérix et Obélix partent à sa rescousse pour prouver son innocence et le ramener chez lui.
Tout l’univers d’Astérix est là, en apparence, mais je n’ai pas réussi à y entrer.
J’ai trouvé l’histoire fade, les personnages secondaires peu attachants.
J’ai souri à certaines scènes, à certains traits d’humour, mais dans l’ensemble, je ne pensais jamais dire cela mais… je me suis un peu ennuyée.
Certaines pages m’ont même paru visuellement ternes.
Un détail en particulier m’a gênée.
Les pirates apparaissent, un peu abruptement, au cours du voyage, mais l’homme de la vigie n’est plus le même.
Il n’a plus les traits, ni la personnalité graphique qui font de lui la vedette de l’équipage.
Je sais qu’il est difficile de maintenir le niveau d’un album à l’autre, et que l’attente est énorme de la part du public.
Ce n’est pas grave, mais cet album ne me laissera pas un grand souvenir.
Je l’ai refermé avec une pointe de regret, en espérant que le suivant retrouvera le souffle, l’inventivité et la saveur qui font la force de cette série.
Je n’en doute pas: Fabcaro et Conrad sont de grands professionnels.
