Babou, petite demoiselle bichon havanais de 2 ans, a parfois de coups de coeur pour des sujets inattendus.
Parmi eux, les feuilles mortes… elle les adore, s’y attache, les mâchouille…
Vendredi matin, je venais de nettoyer la maison lorsque mon Capitaine, hilare, m’a désigné Babou en me disant:
– Elle ne veut pas quitter sa feuille!
Très fière d’elle, ma mini Mogwaï, plantée au milieu de la cuisine, me regardait en agitant la queue, une grande feuille de châtaignier jaune et toute mouillée entre les dents.
Elle avait l’air tellement ravie et fière d’elle que c’en était craquant…
J’ai tenté de lui expliquer:
– Elle est belle ta feuille, ma Baboulette, mais elle doit rester dehors… ici, tu vas la déchiqueter et je devrai recommencer le ménage!
Méfiante, elle a reculé d’un pas, toujours aussi joyeuse.
– Babou… ce n’est pas un « jouillet »…
Oui je sais, c’est un mot bizarre, mais, pour mes chiens, il englobe tous les objets qui peuvent être utilisés comme des jouets…
Et re-oui, je sais aussi qu’avec ma manie de leur inventer des mots, il n’y a aucune chance pour qu’elles parlent un jour correctement français!
– Allez, sois gentille, donne-moi la feuille…
Que nenni! Elle a encore reculé un peu, toujours en remuant la queue.
J’ai fini par prendre la feuille morte délicatement, sans qu’elle s’effrite, et j’ai été la mettre hors de sa portée.
Dix secondes après, Babou avait trouvé un autre jeu, chipant au passage à Kali la tête d’un petit éléphant décapité par leur soin.
Mon Capitaine avait tenté d’escamoter ce bout d’éléphant en le mettant dans une corbeille à papier… que Kali s’était empressée de renverser pour récupérer son bien.
Je n’ai pas insisté.
Babou était passée de « feuille indésirable » à « demi-jouet ».
Il y a progrès.