Toilettage dangereux!

Toute personne qui vit avec un chien sait qu’il y a certains gestes à accomplir… et que ce n’est pas toujours de tout repos.
Avec ma petite Pomme, c’était simple.
Depuis l’âge de trois mois, elle n’a été élevée que par moi, après avoir vécu un début d’existence heureuse, dans une famille.
En douceur, je lui ai appris à accepter les soins et elle se laissait faire lors de ces séances qui étaient agréables, pour elle comme pour moi.
Je la couchais sur le dos sur le canapé, un coussin sous la tête, je lui parlais et elle profitait de l’aubaine en m’adressant des regards langoureux.
Benjie, mon adorable bearded-collie faisait comme elle, elle avait en moi une confiance totale.
Avec mini-Babou, c’est assez facile également, mais pas pour les mêmes raisons.
Elle se met toujours en position de peur, de soumission, comme si elle avait été maltraitée par le passé.
C’est donc toujours avec beaucoup de délicatesse que je m’occupe d’elle, et les résultats sont assez bons, à l’exception de la coupe des ongles, qui reste un moment difficile.
Avec notre Kali, qui provient du même élevage, c’est… très compliqué.
Les premiers temps, elle refusait les soins, se débattait, pleurait… j’ai donc tout repris à zéro, en essayant de gagner sa confiance.
Elle a beaucoup progressé, mais cela reste toujours une épreuve.
Et particulièrement lorsqu’il s’agit de lui toucher les pattes.
La semaine dernière, pourtant, je n’ai pas eu le choix: nous nous étions aperçu que deux grosses boules de poils s’était formées entre les coussinets.
La seule chose qu’elle a accepté, a été de se coucher dans le panier qui se trouve à côté du canapé pour que je puisse l’examiner.
Sa position était pratique pour elle… et un peu moins pour moi.
Mais à force de patience, j’ai pu ôter la première boule sans lui faire mal.
Pour la deuxième, elle n’avait plus qu’une envie: filer et abréger la séance.
Je ne voulais pas la blesser, et je devais donc faire très attention.
Mais à un moment, elle a eu un geste malheureux et… moi aussi.
Alors qu’elle se tortillait au moment où je coupais délicatement aux ciseaux, j’ai dérapé et j’ai senti une douleur à laquelle je n’ai pas fait attention.
J’ai terminé l’opération mais j’ai réalisé qu’une grosse goutte de sang perlait sur les ciseaux.
Inquiète, j’ai vérifié sa patte: il n’y avait rien.
Mais ma main était en sang.
Hum.
J’ai trouvé le moyen de me couper l’intérieur du doigt qui maintenait les poils.
Voyant que j’avais un moment d’inattention, Kali en a profité pour retrouver sa liberté, ravie de ne plus avoir ces boules inconfortables sous les pattes… et je me suis éclipsée pour me laver les mains et soigner mon doigt.
Il faudra encore un peu de temps pour mener mes deux protégées au niveau de zenitude autrefois atteint par leurs aînées…

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