Quand mes fils étaient enfants, je les regardais grandir en me disant qu’il était étonnant qu’ils aient des personnalités aussi différentes alors qu’ils étaient frères.
Hier, la même réflexion m’est venue tandis que nous étions chez mon fils cadet et notre Fleur d’Asie.
Les retrouver et retrouver nos trois petits-enfants est toujours une fête.
Nous ne les avions pas revus depuis avril… et en deux mois, les bébés changent incroyablement vite!
Timoté, le plus petit, est un lutin…
A peine plus d’un an, et déjà des mimiques malicieuses, un contact permanent qu’il établit avec tout son entourage à travers des sourires, de petites grimaces, des gestes et un regard intense.
Irrésistible…
Kim, bientôt 10 ans, est mon petit complice, l’ange gardien de ses frères, beau comme un ange, s’intéressant à tout et menant joyeusement sa vie d’enfant de son âge.
Un cadeau du ciel.
Mais celui qui m’a le plus touchée hier, c’est Nawee, 2 ans 1/2.
Nawee avec lequel le contact est plus difficile à instaurer.
Yeux rieurs, petites fossettes, physique de futur petit rugbyman, caractère taquin et bien trempé, c’est une boule de charme sur pattes, comme ses frères.
Depuis quelques mois, je m’inquiétais de ne pas l’entendre prononcer un ou deux mots.
Je suis donc allée rejoindre la petite famille avec l’envie de me concentrer davantage sur notre petit bonhomme.
Durant la première demi-heure de notre visite, nous nous sommes observés… de pas trop près!
Il n’avait pas envie de contact, et je ne voulais surtout pas l’y forcer.
Et puis, petit à petit… il est venu.
D’abord timidement, puis en escaladant mes genoux, semblant écouter lorsque je murmurais à son oreille.
Il m’a même gratifiée d’un baiser sonore auquel mon Capitaine avait eu droit bien avant moi.
Puis il est revenu en courant de sa chambre en m’apportant un jeu avec lequel nous avons joué ensemble.
Je regardais son sourire: il avait l’air content…
Et enfin… alors que je nommais tout ce qui nous passait par les mains ou devant les yeux, il a commencé à articuler des mots (ce qu’il fait évidemment dans son quotidien, mais pas encore devant mon Capitaine et moi).
Pomme, Mamy, Papy… nous avons été nommés, tous les trois.
Ce sourire ravi lorsque nous le félicitions… un vrai bonheur!
Nawee apprend une foule de choses en même temps, en ce moment.
Et il m’a offert la démonstration de ses progrès avec une bonne grâce toute naturelle désarmante.
Je suis revenue le coeur léger du pays de nos trois petits schtroumpfs tous trois étroitement liées par un amour fraternel d’une puissance étonnante…
Martine Bernier