Au Portugal existe une ville étrange.
Une ville où les juges, les présentateurs de TV, les policiers, les médecins et les policiers sont en culottes courtes.
Kidzania est un parc réservé aux enfants entre 3 et 15 ans.
Ici, tout a été créé à leur taille.
C’est une équipe d’éducateurs qui a élaboré la ville dont le premier exemplaire est né eà Mexico en 1999.
Dix ans plus tard, l’autre exemplaire européen de cette ville où les enfants réalisent leurs rêves est né au Portugal, mais il en existe aussi à Dubaï, au Japon, en Corée du Sud et en Indonésie.
Nous sommes loin des parcs d’attractions traditionnels.
Ici, nous dit-on, le but de l’opération est de transmettre des valeurs à travers le jeu.
Des valeurs comme l’estime de soi ou la citoyenneté.
Ce que les psychologues mettent en doute estimant que seule la valeur de l’argent est inculquée.
Chaque enfant, lorsqu’il pénètre dans Kidzania, reçoit 50 kidzos, la monnaie de la ville.
Il pourra les dépenser où entamer un bas de laine.
Il choisit son métier entre 50 professions possibles.
Les magasins sont de vrais magasins remplis de marchandises (tous les établissements sont sponsorisés par de grandes marques).
L’expérience est intéressante, mais les enfants sont malgré tout manipulés par leurs parents.
C’est bien par des adultes que le site a été conçu.
Les enfants portent des bracelets électroniques permettant d’enregistrer le moindre de leurs faits et gestes.
Et les parents les observent derrière des baies vitrées.
La question est: est-ce que les enfants aiment le concept?
En Europe, pas vraiment.
300 000 bambins ont franchi les portes du Kidzania Portugais en 2009 alors que 500 000 étaient espérés.
Dans ces rôles qui ne correspondent pas à leurs âges, beaucoup ressentent de l’anxiété, de l’angoisse.
Dur dur d’être un adulte quand on est un enfant.
Martine Bernier