– Vous avez de la chance vous, en Suisse… Là-bas, il fait frais toute l’année contrairement à chez nous.
J’ai dû décevoir celle qui m’a écrit cette petite phrase à la fin d’un message, hier.
La Suisse n’échappe pas à cette vague de chaleur qui étouffe la plupart des pays d’Europe.
Ceux qui le peuvent se réfugient en montagne, en quête de fraîcheur.
Les autres font comme tout le monde: ils subissent!
Et moi?
Je n’aime jamais autant l’automne que lorsque nous sommes en été.
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Ma journée d’hier a été marquée par les mails et les sms que j’échange à un rythme soutenu avec mon amie retrouvée.
En fin de journée, nous nous appelons.
Et, immédiatement, le dialogue s’installe, la connivence revient… comme si nous ne nous étions jamais quittées.
Je craignais que cette absence de près de 40 ans nous soit fatale.
Mais non…
Nous avons vécu beaucoup de choses ensemble, des moments très intenses, importants… et tout est intact.
Je suis incroyablement touchée de voir que ce bonheur que je ressens, elle le ressent aussi.
Nous nous racontons des bribes de nos vies, en accéléré.
Il y a tant à dire…
Deux fois elle me dit: « Nous allons nous revoir avant 2017. »
Et je sais qu’elle ne parle jamais pour ne rien dire.
Elle me présente par téléphone interposé son amie qui a joué un rôle primordial dans nos retrouvailles.
Le courant passe… un vrai bonheur.
Il va falloir que je médite sur cette situation un peu magique que m’offre l’existence.
J’ai fait un pas en envoyant ce message, il y a trente mois…
Et je reçois en retour une avalanche de sentiments très forts et de joie.
Un séisme émotionnel…
Martine Bernier