Elle a survécu à une irruption volcanique et à l’outrage des siècles.
Et voilà que, stupidement, le 9 novembre 2010, la Maison des Gladiateurs, l’un des édifices antiques de Pompéi, s’est effondrée.
Elle n’a pas résisté aux infiltrations d’eau et, dit-on « à la mauvaise qualité des restaurations ».
C’est là, dans cette caserne un peu particulière, que s’entraînaient les gladiateurs, jusqu’en l’an I de notre ère.
On pouvait y voir des fresques murales d’une valeur inestimable.
Bien entendu, la nouvelle provoque un cataclysme politique.
Le monde pose un regard furieux sur l’Italie qui n’a pas été capable de préserver ce trésor situé sur l’allée centrale du site archéologique, et qui était classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
On parle de honte nationale.
Et on n’a pas tort.
Quand on a la responsabilité de veiller sur la mémoire du monde, on y met les moyens et on confie la tâche à des spécialistes.
Enrageant, tiens.
Martine Bernier