Quand j’étais enfant, mon oncle, qui était menuisier, se baladait partout avec un petit crayon coincé sur son oreille.
Il l’utilisait tout le temps, et le taillait au couteau jusqu’à ce qu’il devienne tellement minuscule qu’il en devenait inutilisable.
Cette habitude me fascinait.
Je le regardais faire, jusqu’au jour où j’ai osé lui poser LA question qui me taraudait:
– Dis… c’est fait comment, un crayon?
– Avec du bois et une mine.
– Oui, mais… comment on met la mine dans le crayon?
– Heu… ce n’est pas l’heure d’aller dîner, là?
Bref, pas de réponse à l’horizon: le mystère restait entier.
La vie a passé et j’ai développé un amour fidèle pour les crayons.
Je les trouve beaux, je les aime tous, j’aime mettre ceux de couleurs dans des pots et les noirs aux mines de différentes dureté dans un autre.
Et je n’ai jamais cherché la réponse à ma fameuse question, même si elle me revient à chaque fois que j’en utilise un.
Et puis hier, je me suis dit que je ne voulais pas mourir complètement stupide.
J’ai cherché et j’ai trouvé.
Sur Internet, des vidéos montrent le procédé, qui se résume de la façon suivante sur le site « Ca dérange »:
» Les mines de crayon sont fabriquées à base de graphite auquel on ajoute des pigments, de la cire, des lubrifiants et des liants. La pâte est transformée en un grès long spaghetti coupé en morceaux de la longueur d’un crayon. Ceux-ci sont séchés à 100°C pendant 10 heures.
Parallèlement, des rondins de bois (de cèdre la plupart du temps, mais aussi du tilleul, de l’épicéa, du pin blanc…) sont coupés en planchettes de 18,4 cm x 7,7 cm x 0,5 cm. Chaque planchette est rainurée entre sept et neuf fois, puis encollée. Les mines sont placées dans les rainures. Une seconde planchette est collée par-dessus, comme un couvercle. Une machine découpe ensuite chaque crayon et les rabote un par un pour leur donner la forme d’un crayon. Ils sont ensuite couverts de trois à cinq couches de laque. La fabrication d’un crayon prend quatre à cinq jours. »
Un peu plus de recherches m’ont appris que le crayon moderne a été mis au point par un Autrichien, Joseph Hardtmuth, en 1792, et par le chimiste français Nicolas-Jacques Conté en 1795.
J’ai adoré voir cette vidéo expliquant la fabrication de l’objet en question.
Du coup… je vous la propose ce matin.
Et, comme toujours, je suis en admiration devant l’ingéniosité des inventeurs…
Martine Bernier
2 réflexions sur “Histoire de crayons…”
Bien que je sache pertinemment que je mourrai idiot, j’ai eu un grand plaisir à regarder cette vidéo passionnante. Belle réponse à une question fondamentale. Lorsque j’étais petit, combien de crayons n’ai-je rongé ? Peut-être que cela m’aidait à vivre le manque de réponses aux questions que l’on me posait !
Bonne journée et merci
j.
J’en étais sûre: je ne suis pas la seule à me poser ce genre de questions! J’en ai d’autres, note: j’ai bien l’intention d’y répondre!
Pensée émue pour toi … et pour tous les crayons que tu as rongés!