Durant cette longue période au cours de laquelle nous avons partagé notre quotidien avec famille et amis, j’ai continué à m’occuper de Pomme et de mes poules comme je le fais d’habitude, m’éclipsant pour aller les rejoindre.
La météo ne correspondant pas du tout à ce qu’elles aiment, il est plus important que jamais que je les entoure d’attentions!
Dès qu’il fait humide, mes Quatre Grâces refusent de sortir.
Comme leurs congénères, elles préfèrent le confort sec et douillet de leur poulailler.
Ces conditions de vie demandent donc plus encore de soins et une nourriture bien choisie pour qu’elles puissent y trouver une compensation et un certain confort.
J’attends avec impatience le retour des beaux jours, lorsqu’elles vont pouvoir recommencer à picorer à l’extérieur, à chercher les vers de terre et autres trésors qu’elles trouvent lors de leurs pérégrinations dans leur enclos.
En attendant le quotidien est morne pour elles…
Au moindre rayon de soleil, elles filent au fond de l’enclos, près d’un mur, snobant la jolie résidence secondaire construite à leur intention par mon Capitaine.
Elles préfèrent creuser des trous dans la terre à peine sèche et s’y blottir les unes contre les autres.
J’ai beau savoir que c’est leur façon à elles de lutter contre les parasites et de faire leur toilette, j’espère malgré tout qu’elles finiront un jour par s’hasarder dans leur nouvel appartement!
Après quatre mois de vie commune, elles ont compris que chacune de mes visites leur réserve une surprise sous forme de friandises poulesques et de gâteries.
Chaque matin, elles se laissent caresser de bonne grâce, puis m’offrent un concert de réprimandes.
J’ai parfois l’impression d’être gouvernante au service de quatre vieilles filles un brin acariâtres qui trouvent mon service trop lent!
J’ai beau faire en sorte de nettoyer leur poulailler et de leur offrir de la nourriture fraîche en moins de dix minutes, c’est encore trop long à leur goût.
La semaine dernière, consciente qu’elles n’aiment pas les journées telles qu’elles les passent en ce moment, je leur ai fait un cadeau.
J’ai déposé sur leur litière une boule de graisse recouverte de graines normalement destinée aux oiseaux.
J’espérais secrètement qu’elles allaient se distraire avec ce nouveau « jouet gourmand »…. mais je ne me faisais pas trop d’illusions sachant que j’avais fait chou blanc après leur avoir offert une demi noix de coco remplie d’un mélange irrésistible quelques jours auparavant.
Au matin, au cours de ma première visite de la journée, j’ai réalisé que la boule était réduite à l’état de demi sphère.
Elles ont aimé mon petit gâteau!
Martine Bernier