Je me suis souvent demandé ce qu’étaient devenus les enfants des dignitaires nazis qui figurent parmi les pires criminels de l’Histoire.
Quel influence le poids du passé a-t-il eu sur leurs vies?
Voici deux ou trois mois, j’ai suivi une émission passionnante qui portait sur le sujet, à laquelle était invitée Tania Crasnianski, avocate pénalise qui a consacré un ouvrage à ce sujet.
Je me le suis procuré et, depuis, je le lis.
L’auteure s’est attachée à l’histoire de huit enfants, filles et garçons.
Leurs pères s’appelaient Himmler, Göring, Hess, Frank, Bormann, Höss, Speer et Mengele.
Des noms qui font frémir encore aujourd’hui.
Ces enfants sont nés entre 1927 et 1944 et ont réagit chacun en fonction de leur personnalité et des liens qui les unissaient à leurs parents.
A aucun moment, Tania Crasnianski ne se permet de juger leurs comportements.
Elle se contente de relater les faits et la manière dont ces enfants devenus adultes ont appréhendé les actes de leur père.
Un livre interpellant, captivant.
Martine Bernier
« Enfants de nazis », Tania Crasnianski, Ed. Grasset