Mardi.
La veille au soir, nos amis du Nord sont arrivés, et nous avons passé avec une première longue et agréable soirée de retrouvailles.
Ce mardi, donc, j’étais la première à me lever.
Quelle que soit l’heure à laquelle nous nous couchons, je ne peux me résoudre à imposer des heures de lever tardives à mes poules, si attachées aux horaires réguliers.
J’étais donc dehors avec Pomme lorsque j’ai remarqué un détail étrange.
L’allée centrale de la roseraie était couverte sur une petite portion de copeaux de bois que nous utilisons pour couvrir le pied des rosiers.
Un animal avait apparemment creusé légèrement et avait dispersé les copeaux en dehors de leur place habituelle, débordant sur les dalles.
C’aurait pu être un travail de poulette.
A ceci près que l’accès à la roseraie leur est impossible, interdit tant qu’elle est en fleurs.
Et puis… la nuit, mes poules dorment enfermées dans leur poulailler, à l’abri des éventuels prédateurs, alors que ce désordre avait été commis de nuit, justement.
Depuis, je me creuse la cervelle en me demandant quel animal a pu agir ainsi.
Un hérisson? Peut-être.
Un blaireau? Je n’en ai jamais vu dans la région et je pense qu’il commettrait des dégâts plus importants.
Un renard? J’ai des doutes…
Un chat? Pourquoi pas.
Ou, comme le pense notre ami, un merle qui a fouillé la terre pour y trouver des insectes.
J’ai un doute là aussi: je ne pense pas que les merles travaillent de nuit…
J’ai interrogé Pomme, fin limier devant l’Eternel, qui a eu l’air de se moquer complètement de mon énigme.
Le mystère du visiteur nocturne est ouvert…
Martine Péters