Dimanche soir.
La pluie annoncée par la météo est au rendez-vous.
Il pleut beaucoup, et le vent s’est invité à la fête.
Dans la soirée, l’heure est venue de sortir Pomme avant qu’elle ne s’endorme pour la nuit.
Idéalement, il y avait une chance pour qu’elle s’aventure dans le jardin pour se soulager avant de rentrer au triple galop.
Mais au fond de moi… je savais que les choses ne se passeraient pas exactement de cette façon.
Je n’avais pas tort…
Une fois la porte-fenêtre de la véranda ouverte, Pomme a jeté un coup d’oeil dehors, a pris son air dégoûté de circonstance et a tourné les talons.
Au passage, j’ai eu droit à un regard portant un message du style: Tu veux que j’aille dehors par un temps pareil alors que tu restes à l’abri? Ca ne va pas, non?
Pour moi, il était hors de question qu’elle ne sorte pas.
Je l’ai rappelée:
– Attends-moi! Je sais ce que je vais faire. Je vais chercher quelque chose…
Je me suis absentée quelques instants et je suis revenue avec… un parapluie.
Pour donner du coeur à l’ouvrage à mon Mogwaï méfiant, je l’ai encouragé:
– Viens! Je sors avec toi et je te garde sous le parapluie!
Pomme a daigné m’accompagner.
Je l’ai suivie, tenant le parapluie au-dessus d’elle, ce qui lui a permis de ne se mouiller que les pattes dans l’herbe.
De retour dans la véranda, elle était bien sèche.
Mais comme le parapluie n’avait rien d’un parasol, de mon côté, j’étais trempée!
Que ne ferions-nous pas pour nos animaux!
Martine Péter