Hier matin, mon amie du bas du village à qui je confiais craindre une autre attaque dans l’enclos de nos poules et canards, m’a dit ceci: « C’est sûr que lorsque l’on vit une telle situation, on a peur pour les autres, et que cela recommence. Comme pour les brebis et génisses, à Fougerolle, égorgées par un loup. »
Alors que nous avons enterré notre petite Neige aujourd’hui, sa phrase m’a interpellée.
Il semble acquis que l’animal qui a attaqué et tué Neige est un chat.
Ils n’attaquent normalement pas les poules, dont ils ont peur, mais Neige et Kiwi sont des poules hollandaises.
Elles ressemblent davantage à de grands oiseaux qu’à des poules.
De plus, nous avons plusieurs fois surpris et chassé des chats qui rôdaient autour voire dans l’enclos.
J’aime les chats.
J’en ai eu par le passé et j’ai partagé avec eux des relations privilégiées.
Mais leur instinct les rend cruels…
Aujourd’hui, je suis partagée.
Lorsqu’un prédateur se trouve en présence d’une proie potentielle, il attaquera.
Cela ne les rend pas « méchants » pour autant… c’est leur nature…
Nous allons tout faire pour protéger davantage encore les lieux.
Mais dans le cas des loups relâchés en France comme en Suisse, la situation est différente.
Les loups sont des animaux magnifiques, qui vivent librement sur des territoires immenses.
Mais les relâcher en sachant qu’ils peuvent arriver dans des zones d’élevage et massacrer des brebis et des génisses me paraît irréfléchi…
Bien sûr, lorsque l’on habite dans le confort d’une ville, l’idée peut paraître belle, voire romantique.
Lorsque l’on est responsable d’animaux qui se font égorger sans que l’on puisse rien y faire… c’est insupportable.
Martine Péters
2 réflexions sur “Le Loup et l’Agneau…”
Cette lecture a été un moment très fort et toute la crainte que cela soulève au-delà de nos frontières, la prise de conscience politique traîne à son habitude, le combat entre le loup et l’agneau s’opère entre les défenseurs du loup et les éleveurs de moutons qui se ruinent en écoutant braire dame politique…Gens des ville et gens d’ailleurs un autre débat qui ne pourra avoir lieu car trop éloignés des vrais difficultés. Je t’embrasse Martine.
Merci à toi… je pense que ton commentaire est aussi fort que le texte !