Vous le savez sûrement: mercredi, un incendie criminel a ravagé les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.
Deux hommes auraient été aperçu sur les lieux dans la nuit, alors que, le matin même, le journal proposait à la Une une caricature de Mahomet « nommé rédacteur en chef de Charlie Hebdo », le tout sous le titre « Charia hebdo ».
La « sentence » ne s’est pas fait attendre.
En prime, « le directeur de la publication, le directeur de la rédaction, Luz et l’excellent dessinateur Riss ont été placés sous protection policière après avoir reçu des menaces, et le site Internet du journal a été piraté mercredi », nous explique la presse française.
L’hébergeur a lui aussi reçu des menaces de mort, ce qui a rendu le site inaccessible.
Le compte Facebook de Charlie Hebdo, qui croule lui aussi sous les même menaces, a été bloqué sous le prétexte fallacieux, nous dit-on, que Facebook aurait découvert que « Charlie Hebdo n’est pas une vraie personne ».
Facebook met également en avant le fait que, à ses yeux, Charlie « contrevient aux règles d’utilisation du site qui interdisent les publications avec des contenus graphiques, sexuellement explicites ou avec des corps trop dénudés ».
Inutile de préciser que des milliers de commentaires, en français ou en arabe, ont été postés par des internautes révoltés par la Une de mercredi.
Libération est venu la rescousse pour héberger la version papier de l’hebdo, tandis qu’un blog a été créé sur Word press (voir adresse ci-dessous).
Par bonheur, Charlie Hebdo ne se taira donc pas.
Ce qui s’est passé cette semaine est grave.
Le décalage immense qui existe entre la liberté d’expression et l’intégrisme quel qu’il soit conduit à des situations d’une violence inacceptable.
Non seulement les fous de Dieu se comportent en criminels, mais ils salissent une religion qui ne mérite pas de l’être.
Martine Bernier
Blog de Charlie Hebdo: http://charliehebdo.wordpress.com/pourquoi/