C’était dans la nuit de samedi à dimanche.
Vers deux heures du matin, un coup de tonnerre énorme m’a réveillée.
Un seul.
Mais si fort que mon coeur a eu un soubresaut.
Je n’ai pas bougé.
De son côté, dans son panier, Pomme n’a pas bronché.
A côté de moi, je croyais que Celui qui m’accompagne dormait.
Il ne bougeait pas, lui non plus.
Mais dès qu’il a senti que le bruit m’avait réveillée, il a eu le réflexe de me caresser la main, comme pour me rassurer.
Je me suis rendormie.
Plus tard, il m’a dit que le bruit avait été si violent qu’il s’était demandé si c’était bien le tonnerre ou une explosion.
Dans la semaine, l’orage n’est pas revenu.
Enfin pas réellement.
A chaque grondement du monde qui m’a fait frémir, à la moindre alerte sur ma vie, il est là.
Attentif.
Vu le geste qu’il a eu cette nuit-là, je crois que même si le Ciel nous tombait sur la tête, je n’aurais pas vraiment peur.
Martine Bernier
Que c’est beau l’amour !