Lorsque Pomme a été éloignée de moi pendant quelques jours, il lui faut toujours un peu de temps pour se réhabituer au changement d’ambiance.
En rentrant, le jour de notre retour, elle avait l’air tristounette.
Il fallait qu’elle reprenne ses marques.
Je n’aime pas la voir ainsi.
Elle ne recherche pas notre présence, erre comme une âme en peine, ne touche pas à son assiette, nous jette des regards vides.
Le lendemain, j’ai su qu’elle allait mieux lorsque, alors que nous étions à table, j’ai entendu résonner le bruit de son mouton préféré.
Elle va mieux: elle torture l’ovin en peluche!
Le soir, elle s’est faufilée près de mon lit et m’a réservé son premier câlin canin depuis son retour, avant d’aller se coucher.
Debout contre le lit, elle a adopté cette expression qui n’appartient qu’à elle, très sérieuse, très attentive, comme un vieux sage sortant de sa retraite pour écouter ce qu’ont à lui dire les pèlerins sur deux pattes.
Elle me fait totalement craquer lorsqu’elle se glisse dans ce personnage.
Quelques minutes après, le scénario change: elle pose sa tête sur le sol en se tordant le cou pour me voir et pour que je puisse constater qu’elle rit aux éclats, lève son auguste postérieur et attend le moment clé de la soirée, la séance de chatouillis, en s’en délectant à l’avance.
Nettement moins digne, comme posture.
Et ce matin…
D’habitude, Pomme ne se lève que lorsque nous donnons le signal.
Cette fois, alors qu’il faisait nuit noire dans la chambre, j’ai senti une présence toute proche de moi.
Vérification faite, elle était debout contre le lit, comme la veille.
Je me suis rapprochée pour lui demander ce qu’elle voulait, et… j’ai eu droit à un coup de langue sur le nez.
De grand matin, cela fait un bien fou!
Martine Bernier
C’est bien ça les attachés à leur maitres,ne manque que la parole….Bonne journée,bizzzzzzz et calins à Pomme*