Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière: l’interminable attente

Je fais partie de ceux qui, chaque soir, à la fin des journaux télévisés, prennent un coup au coeur en regardant le rappel de la situation de  Stéphane Taponier (journaliste reporter d’image),  Hervé Ghesquière (journaliste rédacteur) et de leurs accompagnateurs enlevés en Afghanistan, il y a… 447 jours aujourd’hui. Ce rappel inclut également les autres otages français retenus à travers le monde.
447 jours…
C’est inhumain.
Pour eux comme pour leurs proches.
Les réactions, face à cette situation inacceptable sont souvent épidermiques.
Mais ne nous trompons pas de débat: j’ose imaginer que la discrétion quasi totale qui l’entoure ne fait que protéger le travail de ceux qui, dans l’ombre, travaillent à leur libération.
Les coupables ne sont pas ceux qui n’ont pas encore obtenu de résultats.

Sur le site de soutien aux deux journalistes et à leurs accompagnateurs, des pétitions circulent, des communiqués sont diffusés.
Sur le Net, des vidéos des otages sont visibles, tournées trois mois après leur enlèvement.
Et puis des textes sont diffusés, toujours sur le site de soutien.
Des poèmes, des textes poignants, et celui-ci:

« Selon un proverbe afghan, le premier jour d’une rencontre, on devient amis. Le deuxième jour, on devient frères. L’hospitalité serait l’une des valeurs fortes de cette civilisation. C’est ce que nous a expliqué, hier matin, Ebrahim Ningarhari, lui-même natif d’Afghanistan, au cours de son intervention à l’école Jules-Ferry de Marcq-en-Baroeul.C’est en abordant le sort des deux journalistes français retenus en otage en Afghanistan, que le quinquagénaire nous a fait part de cette tradition. « Tout ce que j’espère, c »est que les terroristes qui détiennent Stéphane Taponier, Hervé Ghesquière et leurs trois accompagnateurs honorent ce proverbe et les traitent dignement. ».

Nous espérons tous la même chose, en attendant leur retour.
Le peu que nous pouvons faire, faisons-le…
Signons les pétitions même si nous doutons de leur impact, parlons d’eux, d’eux tous qui sont retenus contre leur gré, ne les oublions pas.

Martine Bernier

http://www.soutienherveetstephane.org/ »>http://www.soutienherveetstephane.org/

  1. Hermine dit :

    De tout coeur avec eux et leurs familles. Il faut en parler, vous avez raison, même si nous ne pouvons pas faire grand-chose. La pire chose, c’est l’oubli. Bravo pour votre blog.

 

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