Chaque année, c’est la même chose.
Dès la fin du mois d’octobre, je commence à partir en chasse pour trouver les cadeaux de Noël susceptibles de plaire à leurs futurs destinataires.
Une fois en ma possession, je mets en place des ruses de Sioux pour les dissimuler des regards indiscrets, et spécialement de ceux de mon Capitaine…
Mais, jusqu’ici, je me trouvais confrontée à une situation ô combien délicate, à laquelle je ne trouvais pas de solution.
J’emportais mes présents dans mon bureau, les cachant tant bien que mal jusqu’au moment où je les emballais.
Cette opération était réalisée elle aussi dans mon minuscule bureau où je poussais mon clavier pour dégager quelques centimètres carrés de place.
C’était tellement étriqué et inconfortable que cela tournait à la corvée, d’autant qu’ensuite, je ne savais où cacher mes colis.
Jusqu’à cette année où une petite phrase de mon Capitaine a débloqué la situation.
Il m’a dit: « Tu pourrais les cacher dans les placards de la chambre d’amis… »
Tilt!
Il m’ouvrait de nouveaux horizons!
Un matin de la semaine dernière, j’ai donc pris cadeaux et papier, scotch, ciseaux et étiquettes, et j’ai investi les lieux.
J’ai commencé à emballer sur le bureau de la chambre avant d’entasser soigneusement mes trésors dans le placard.
Dès qu’un nouveau cadeau rejoint le cheptel, je l’emporte dans ce qui est devenu la dépendance de l’atelier du Père Noël.
Seul bémol à mon plan idyllique: il ne faudrait pas qu’Aurélien, à sa prochaine visite, décide d’explorer le contenu de cette pièce où il ne se rend que très rarement…