Ecriplume? Une discipline…

Cette semaine, je parlais avec une amie qui est fidèle à Ecriplume depuis longtemps.
Je relate ici cette conversation, car elle comporte des questions qui me sont régulièrement posées concernant les coulisses du site.
Elle me disait qu’elle aimait lire le texte matinal en prenant son café du matin:
– C’est comme le cadeau surprise de la journée: je ne sais jamais ce que je vais y trouver! Mais comment fais-tu pour trouver des sujets chaque jour?
– Grande question… Je m’inspire de ce que je vis, de ce que je vois, des gens que je rencontre, de ce que je lis… de tout…
– Mais… il ne t’arrive pas d’avoir des pannes d’inspiration?
– Si, bien sûr. Il y a des jours où je dois vraiment me creuser la tête pour trouver…
– C’est très rare qu’il y ait un jour où tu « passes ton tour ». Il n’y a pas des jours où tu n’as pas envie d’écrire?
– Disons que quand j’ai beaucoup de travail ou que je ne suis pas bien, c’est vrai que je n’ai pas envie de me concentrer sur un texte supplémentaire. Dans le pire des cas, je mets un mot pour annoncer « un interlude », le temps que je me remette à flots…

Elle m’a posé plusieurs autres questions, jusqu’à arriver à celle qui l’intriguait peut-être le plus:
– J’ai pris le train en marche, j’ai commencé à te lire sur Ecriplume il y a une dizaine d’années, alors que je lisais déjà tes articles dans la presse. Mais au fait, quand est né Ecriplume? 
Je lui ai donc raconté l’histoire d’Ecriplume, que je répète ici pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore.
Fin 2009, sachant que j’allais quitter la Suisse une première fois, mon groupe d’amis m’a dit qu’ils étaient inquiets et tristes à l’idée de ne plus avoir de mes nouvelles après mon départ.
J’ai donc créé Ecriplume, destiné à être lu en petit comité, pour mes proches.
Mais de fil en aiguille, sans que la moindre publicité soit faite, il a été de plus en plus fréquenté, a grandi et s’est étoffé au fil des ans  jusqu’à devenir ce qu’il est aujourd’hui.

– J’aime beaucoup… Quatorze ans bientôt… c’est un bail! J’espère que tu ne penseras jamais à arrêter!
– Ah mais… j’ai déjà eu envie de le faire plusieurs fois. Ecrire un texte par jour avant de commencer le travail de la journée demande une discipline que je n’ai pas toujours envie d’assumer. A chaque fois que je commence à dire que je veux arrêter, j’ai des réactions qui me poussent à continuer.
– Je crois que tu ne sais pas ce que cela représente pour certains d’entre nous.

La conversation s’est poursuivie, très touchante.
Je l’ai relatée ici parce qu’elle fait partie de ces détails qui me poussent à poursuivre, même lorsque, comme en ce moment, j’ai vraiment beaucoup de travail.
Les retours et les réactions des personnes qui lisent Ecriplume, par mail, par SMS, par téléphone ou en commentaires, sont à chaque fois des bonbons vitaminés!