Je n’avais pas encore trente ans lorsque j’ai acheté un parfum qui m’a attirée par la beauté de son flacon.
Je découvrais Ô de Lancôme…
Né en 1969, en plein période hippie, ce nouveau venu rompait avec la tradition des parfums capiteux pour explorer une nouvelle voie, celle de la fraîcheur et de la légèreté.
Au début, dit-on, il avait encore des notes chyprées qu’il a abandonnées au fil du temps.
J’ai tout de suite aimé ce qui ressemblait un peu à une eau de Cologne vivifiante, à ceci près qu’il était étonnamment tenace pour un parfum de ce type, très aérien.
J’aime bien changer de parfum, que je marie avec mes humeurs du moment.
J’ai donc mis longtemps avant de terminer le flacon, ce qui ne veut pas dire pour autant que je le délaissais.
Non, je ne l’utilisais que lorsque j’avais besoin d’un coup de fouet, d’un peu de légèreté.
C’est avec lui que j’ai commencé à aimer les parfums hespéridés qui ont la particularité d’être conçus à base d’agrumes, ce qui les rend à la fois légers, frais et acidulés.
Dans celui-ci se retrouvent le citron, la bergamote, la mandarine, le romarin, le basilic et la coriandre. Puis se révèlent, dans le coeur, la présence du chèvrefeuille, du bois de santal, de la mousse de chêne, du vétiver agrémentés d’une touche de patchouli. C’est cet ensemble qui lui a valu le fameux slogan: «des milliers de gouttes d’Ô, des milliers de gouttes de fraîcheur».
Depuis cette époque, j’ai toujours eu un flacon d’Ô de Lancôme auprès de moi.
Mais comme je ne l’utilise pas souvent, je ne dois pas en avoir eu plus de deux au total.
Dimanche matin, j’ai été rechercher le flacon qui dormait dans mon armoire, histoire de me rafraîchir la mémoire.
J’ai eu toujours le même plaisir à retrouver cette fragrance qui a toujours sur moi pour effet de me mettre de bonne humeur pour la journée;