En France, le gouvernement s’apprête à lancer une expérimentation sur l’uniforme à l’école en testnt une tenue unique dans une partie des écoles, collèges et lycées de France, où les collectivités se portent volontaires.
Franceinfo a dévoilé il y a deux jours les premières pistes de ce projet:
L’expérimentation devrait commencer à la rentrée de septembre 2024, voire même dès le printemps pour les collectivités les plus motivées. Parmi elles, les villes de Tourcoing, Reims, Nice, et Perpignan, les départements de l’Allier et des Alpes-Maritimes et la région Auvergne-Rhône-Alpes, entre autres.
Le nombre d’établissements testeurs est limité, puisque la mesure sera en partie financée par l’Etat. Chaque famille concernée recevra cinq polos, deux pulls et deux pantalons par enfant (…). Ce kit coûtera 200 euros, mais les familles n’auront rien à payer. La piste privilégiée est celle d’un financement à moitié par l’Etat, à moitié par la mairie, le département ou la région volontaire. La tenue sera la même partout en France, mais il sera possible de la personnaliser localement, avec un écusson par exemple. Chaque enfant aura droit à un vêtement neuf de rechange par an, selon les collectivités territoriales interrogées par franceinfo, si le modèle devient trop court ou s’il est abîmé par exemple. Plusieurs questions restent toutefois à trancher : est-ce que les filles et les garçons par exemple auront exactement le même modèle ? Va-t-il y avoir des jupes ou des bermudas, pour l’été ? Le trousseau contient-il une tenue de sport ? Il a été question également d’une blouse, ou d’un tablier, pour les plus petits, en maternelle, mais la tenue entière sera-t-elle obligatoire dès le plus jeune âge, à l’école, ou alors uniquement le haut ?
Avant de se lancer, chaque établissement devra valider le projet en conseil d’administration ou en conseil d’école pour inscrire la mesure dans le règlement intérieur. L’expérimentation bénéficiera d’un suivi scientifique, une évaluation du climat scolaire, des résultats et de l’ambiance en classe, promet Gabriel Attal.
Je fais partie de celles qui ont porté l’uniforme pendant toute leur scolarité.
Pour ma part, cela ne m’a pas gênée.
J’étais même plutôt soulagée de ne pas avoir à me casser la tête pour choisir chaque matin la tenue adéquate, évitant au passage la phrase lapidaire de ma grand-mère maternelle qui, hors périodes de classe, n’hésitait pas à formuler sa désapprobation en cas de besoin par un lapidaire: « Tu es encore habillée à l’as de pique! »
Ce qui me renvoyait illico devant ma penderie pour un tête-à-tête aussi compliqué que, la plupart du temps, infructueux.
L’uniforme était donc un refuge réconfortant… à l’exception de la cravate maintenue par un élastique, qui finissait dans ma poche à la première occasion.
Je vous passe le fait que je retrouvais un autre uniforme lorsque je me rendais aux guides (les scouts féminines)… mais j’ai donc passé le plus clair de mon temps, durant des années, à ne pas être concernée par la grande question existentielle: « Qu’est-ce que je vais mettre?! »
Cet uniforme qui gomme les inégalités, les différences, est peut-être la solution a bien des problèmes…
Je suis curieuse de voir quel sera le bilan tiré de cette expérience.