Lorsqu’un nouvel atelier d’écriture dont on m’a proposé le thème se profile, je passe beaucoup de temps, les semaines précédant la première séance, à le préparer.
Quand le thème est très carré, traitant d’un sujet bien précis, ce travail est plus compliqué.
Il faut tout d’abord me documenter pour maîtriser correctement le sujet en question, puis, une fois les informations réunies et digérées, il faut passer à la deuxième phase: trouver le moyen de proposer aux enfants des pistes qui pourront les passionner, les amuser ou/et les toucher tout en apprenant un maximum de choses.
Ca a été le cas pour l’atelier Ecoloustics sur les énergies du futur, sur celui sur le patrimoine de notre région ou, plus récemment, sur la façon de créer des liens entre nous.
A chaque fois, le travail que j’effectue avec les enfants nous permet de créer un petit journal que chacun alimente avec ses idées, ses textes et ses dessins.
Cette fois, un critère de plus vient s’ajouter à la liste des choses que je veux pouvoir offrir à mes journalistes en herbe.
Même si le thème de ce premier atelier de l’année, la pauvreté subie par les enfants, est lourd et grave, il ne faut pas que nos rencontres soient pour eux synonymes de corvée et d’ambiance plombée.
Comme toujours, je prépare le contenu des douze semaines, en réfléchissant à autant d’activités et de sujets différents.
Honnêtement, depuis que j’ai commencé à me pencher sur la question et à construire l’emploi du temps, j’étais moyennement satisfaite des résultats.
C’était bien carré, « dans les clous »… mais il me manquait l’Idée (avec un grand I !) qui allait permettre aux enfants de se sentir vraiment concernés.
Comme toujours, c’est la nuit que me viennent mes petites trouvailles.
Autrefois, quand j’avais une illumination aux petites heures, j’allumais, la griffonnais dans un carnet dédié à cet effet, et je me rendormais… pour constater le lendemain matin que je n’arrivais pas à relire ces gribouillis ou que, si je pouvais les déchiffrer, je ne comprenais plus ce qu’il y avait d’intéressant dans ce fatras de mots qui n’avait plus aucun sens.
Depuis deux ou trois ans, je réagis différemment.
Comme les idées me viennent désormais vers quatre ou cinq heures du matin, j’allume la lumière dès qu’elles arrivent et, au lieu de me rendormir ensuite, je les peaufine, je les approfondis, je les trifouille jusqu’à arriver à un plan cohérent que je mémorise.
C’est ce qui est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi, où m’est venue l’astuce qui va devenir la colonne vertébrale des douze semaines d’atelier.
Le sentier à créer hors des sentiers battus s’est ouvert…
Je ne sais pas comment s’appelle mon ange gardien, mais il est très créatif!
Tilt!