Je me suis souvent demandé, au cours de ma vie professionnelle, à quoi ressemblerait ma retraite.
Je craignais l’oisiveté, le « Grand Rien ».
A l’époque, je ne pensais absolument pas que la vie m’entraînerait encore dans un autre pays et, surtout, je n’avais pas tenu compte d’un détail: imaginer à 35 ans ce que l’on fera lorsque l’on aura 30 ans de plus ne veut rien dire.
Pourquoi?
Parce que de nouvelles envies interviennent, de nouveaux intérêts, des opportunités, des rencontres… parce que nous changeons, nous évoluons, à tous les niveaux, et que nos attentes et nos aspirations se modifient.
J’ai l’impression d’être arrivée à l’âge « fatidique » avec une cohorte de valises virtuelles remplies de choses précieuses, que j’ai mis plusieurs années à ouvrir.
Chacune contenait une envie, un projet, un rêve, qu’il a fallu intégrer à mon présent.
Aujourd’hui, j’ai le sentiment qu’à peu près tout est en place.
Les nouvelles aspirations ont pris corps jusqu’à devenir des réalités.
J’ai appris à dire non là où je ne me suis jamais autorisée que le « oui », tout en acceptant uniquement les demandes que j’ai envie de mener à bien.
Entre les engagements pris dans mon nouveau lieu de vie et ceux conservés de mon lieu de vie précédent, les amis revenus de partout et les amitiés nées ici, les tendres tout-proches, le bénévolat, le quotidien bien rempli et les projets à réaliser, la vie ressemble à ce que j’en espérais.
Résultat?
C’est cool, la « retraite » quand on a la chance de pouvoir la façonner en fonction de ses envies…