La séance… sport!

Ces derniers jours, j’ai installé sur mon iPad une application qui m’aurait prodigieusement agacée il y a encore peu de temps.
Il s’agit d’un petit programme de mise ou remise en forme.
Sa particularité: tous les exercices proposés se font… sur une chaise.
Pour quelqu’un qui, comme moi, n’a jamais pratiqué de sport en dehors de ceux qui sollicitent les neurones, c’est l’idéal.
Dimanche, donc, j’ai profité d’un moment de solitude pour tester la première leçon.
Et comme elle ne portait que sur des exercices sollicitant les bras, je me suis installée, bien droite, sur le bord du canapé.
Après tout, c’est une chaise un peu plus large que les autres, à peu de choses près!
J’ai aussitôt vu une foule de spectateurs se masser autour de moi.
Enfin, quand je dis « foule »… elles étaient trois: Pomme, Kali et Babou, mes complices bichonnes havanaises.
Dès que j’ai commencé les exercices, Pomme s’est installée dans son panier pour mieux profiter du spectacle, tout comme Kali, assise en position de bonne élève, à côté d’elle.
Babou, elle, a choisi une autre option: participer.
Hélas.
Comme j’avais ôté mes chaussures comme le préconisait la formatrice, il n’a pas fallu plus de vingt secondes pour qu’elles disparaissent.
J’ai été les récupérer dans le panier de Baboulette qui m’a suivie pour assister à la suite de la leçon.
Visiblement enchantée de me voir réaliser des gestes inhabituels, elle a entrepris de me prendre d’assaut pour assister de plus près à mes laborieux efforts.
Désespérée de la voir me harceler joyeusement et kidnapper mes chaussures toutes les dix secondes, je l’ai prise et déposée sur le canapé qui, en principe, lui inspire une activité essentielle: la sieste.
C’était une très mauvaise idée.
Dès qu’elle a vu que je recommençais à m’agiter gracieusement, elle s’est dressée sur ses pattes arrière, prenant appui sur mes épaules pour me couvrir de léchouilles.
Encouragées par l’enthousiasme débordant de cette ingérable groupie, Pomme et Kali ont souhaité se joindre au fan-club pour me témoigner leur admiration débordante et leurs encouragements.
Autant le dire tout de suite: j’ai été héroïque.
J’ai tenu jusqu’au bout de la séance.
Bon, c’est vrai… elle n’excédait pas cinq ou six minutes.
Il faut bien commencer quelque part!
Mais quand j’ai eu fini, avec l’énergie que j’ai mise à gérer les débordements de mes supporters, j’avais l’impression d’avoir participé à la Patrouille des Glaciers!
Et en faisant le grand parcours!
Les Suisses apprécieront…