Mon Capitaine a eu une idée lumineuse dont il a omis de me parler lorsqu’il l’a mise en pratique.
Comme il le fait de temps en temps, il a déplacé la clôture souple qui entoure le chemin de ronde et le deuxième enclos de nos poules, afin qu’elles aient encore plus de place pour déambuler.
Nos cinq poulettes ont une vie de luxe: elles ont donc un premier enclos dans lequel se niche leur poulailler, des refuges en cas de pluie ou de vent, et de grands arbres qui les protègent eux aussi du soleil… et des oiseaux de proie.
Mais dès que nous leur donnons accès à la deuxième partie de leur terrain de jeux, elles s’en donnent à coeur joie.
Elles profitent d’un long périple herbeux abrité par des arbres et de la haie, qui les conduit au fond du jardin où elles trouvent également des abris et les potagers surélevés.
Elles y font la causette en savourant les beaux jours.
Le hic, c’est que lorsque mon Capitaine bouge la clôture pour leur permettre donc d’accéder à encore plus de zones, elles repèrent toujours le moyen pour filer à la découverte de l’ensemble du jardin.
Une aubaine… dangereuse.
Même si l’endroit est grand, il donne sur la route.
Ce lundi, alors que nous étions en famille, j’ai réalisé qu’une poule picorait en dehors des enclos.
En arrivant sur place avec ma belle-soeur, nous avons constaté qu’en réalité, elles étaient trois à avoir pris la clé des champs.
Mousse, ma poule de soie, dormait paisiblement au soleil tandis que Lune et Cannelle étaient dans les rosiers.
J’ai pu les récupérer, en demandant à mon Capitaine de revoir la clôture.
Mardi matin, je travaillais depuis plusieurs jours sur la mise en page de mon dernier livre lorsque j’ai vu passer Lune devant la porte-fenêtre de mon bureau.
Encore une évasion…
Pas chance, nos poules sont habituées à nous et répondent à la voix et à leurs noms.
J’ai pu la rentrer dans le premier enclos, où elle a été rejointe par ses camarades, curieuses de voir si je leur apportais quelque chose à manger.
Cette fois, j’ai fermé l’accès au deuxième enclos et je les ai laissées après leur avoir donné des vers de farine.
Depuis… elles ronchonnent bruyamment.
Mais comme je n’ai pas une folle envie de passer ma journée en Safari, je résiste!
Il va falloir que nous fassions un point de la situation avec mon Capitaine!