Je ne pensais pas revenir sur le sujet, mais, suite à la parution de mes deux derniers textes sur Ecriplume, j’ai et la surprise de recevoir quelques messages, dont un qui contenait des questions très précises.
J’ai donc répondu en mails privé, notamment à Yvan qui semble avoir envie lui aussi de se lancer dans l’aventure et qui avait besoin de renseignements précis.
Et je réponds ici aux questions qui sont revenues dans les autres mails.
Qui sait, peut-être intéresseront-elles d’autres personnes!
Donc… en effet, comme le demandaient mes interlocuteurs, il faut vraiment s’investir pour emmagasiner les connaissances nécessaires à ce genre de projet.
Créer sa propre maison d’édition et publier ses propres livres équivaut à se transformer en couteau suisse.
Cette aventure demande d’endosser plusieurs rôles dans de nouveaux domaines qu’il faut apprendre à apprivoiser.
Difficile de répondre, donc, aux interrogations concernant les différentes tâches, mais voici ce à quoi je pense, en espérant ne rien oublier…
Pour celles et ceux qui le souhaitent, être auteur et éditeur en même temps, c’est savoir écrire, bien sûr, mais c’est aussi être capable de corriger ses textes pour chasser les moindres coquilles et les erreurs de mise en page.
Et ça… c’est presque plus fastidieux que l’écriture, même en utilisant un excellent correcteur.
Il faut aussi savoir appliquer une mise en page de ses livres la plus proche possible de celle d’un maquettiste professionnel, et concevoir des couvertures attrayantes, comme un graphiste le ferait.
Il faut également connaître les subtilités des droits d’auteur, les ISBN, les contraintes des dépôts légaux et de l’administration, maîtriser la diffusion des ouvrages et s’occuper du marketing (ce que j’aime le moins…), et répondre aux exigences très strictes des imprimeurs.
Ce n’est pas tout.
Il faut évidemment jongler avec la comptabilité (merci, mon précieux Capitaine!), être capable de maintenir un site internet à jour (et si vous le créez vous-même, c’est encore mieux!), assurer la promotion des livres, et s’improviser logisticien pour s’assurer que les ouvrages parviennent à leur destination (re-merci, mon Capitaine!).
Sans oublier qu’il faut sans cesse apprendre de nouvelles choses, souvent en se formant seul(e).
Bienvenue dans l’univers de l’expérimentation où nous n’avons jamais fini de découvrir…
C’est beaucoup?
Oui, sans doute, mais c’est passionnant!
Sans compter que cette diversité de tâches est la meilleure gymnastique pour l’esprit qui soit, et qu’elle a l’avantage de rayer le mot « ennui » de notre vocabulaire!