Vous la connaissez sans même le savoir, en ignorant son nom…
Erato est celle des neuf Muses qui chuchote à l’oreille des poètes, inspirant les mots doux et les vers qui font battre la chamade.
Muse de la poésie lyrique et érotique, elle est un peu la vedette parmi sa fratrie pour tous ceux qui se sont déjà risqués à écrire des rimes enflammées ou des lettres tendres.
Le nom d’Erato vient du grec “érôs”, signifiant amour, désir, ce qui en dit long sur son domaine de prédilection.
Alors que ses sœurs chantent l’histoire, la tragédie ou la comédie, elle préfère la délicatesse des sentiments, la douceur des vers qui célèbrent les passions humaines.
Elle est le plus souvent représentée avec sa lyre, instrument poétique par excellence…
Fidèle à sa vocation, elle nous pousse à créer des poèmes aussi bien que des textes épiques qui encensent la beauté et la tendresse.
Mais attention, Erato ne se contente pas de l’amour romantique au sens restreint, elle incarne tout ce qui touche à la relation humaine, dans ce qu’elle a de plus exaltant, complexe et intime.
Lorsque l’on pense à elle, il ne faut pas seulement l’imaginer dans un cadre bucolique, en train de chanter des vers d’antan.
Ce serait mal la connaître: comme ses soeurs, elle s’adapte à toutes les époques, y compris la nôtre.
Elle pourrait inspirer aujourd’hui des messages contemporains, des courriers exaltés, des films à l’eau de rose, etc.
Erato n’est pas la muse des amours faciles ou des relations superficielles.
Elle préfère les sentiments qui brûlent, qui émeuvent, et qui, parfois, bouleversent.
Elle aime les grands gestes, les déclarations sous la pluie (ces derniers temps, elle doit être comblée…), les lettres pleines de métaphores flamboyantes… voire, dans sa version moderne, les SMS passionnés.
J’aime bien Erato, mais je pense que si je la rencontrais, je me lasserais vite de sa conversation qui doit tourner un peu en rond.
Et je ne suis pas certaine d’avoir besoin de son inspiration pour exprimer ce que je ressens face au merveilleux compagnon de ma vie…