Vendredi matin, je travaillais dans mon bureau lorsque j’ai entendu mes Mogwaïs aboyer à qui mieux mieux, dans la véranda.
J’ai été les rejoindre et, ne voyant rien à l’horizon, je me suis retournée vers elles, un peu agacée:
– Il n’y a rien! Vous vous êtes payé ma tête!
Sauf que… il n’y avait pas « rien ».
En baissant les yeux, j’ai vu nos trois petites poules se balader devant la véranda et fouiller tranquillement le gravier.
Mon Capitaine avait dû oublier de refermer le filet de protection derrière lui, et elles en avaient profité pour partir en excursion.
Par chance, nos poules sont suffisamment en confiance pour me suivre à la voix.
J’ai donc pris la direction de leur enclos, suivie par mes trois protégées à la queue leu leu…
Le genre de file indienne qui a le don de m’amuser…
Tout était donc rentré dans l’ordre.
Le soir, mon Capitaine est allé, comme chaque jour, fermer la porte du poulailler pour qu’elles soient à l’abri pour la nuit.
Comme il ne rentrait pas alors qu’il faisait déjà très sombre, je suis allée le rejoindre, et il m’a appris que Cannelle était introuvable
Nous avons cherché longtemps, sans succès.
Le coeur lourd, nous sommes rentrés, conscients que c’était très mauvais signe.
Le lendemain matin, dès qu’il s’est levé, mon Capitaine a fait le tour du jardin pour la retrouver.
Sans résultat.
Quelques minutes plus tard, j’ai fait la même chose, sans davantage de succès.
La journée a commencé, mais, dans mon bureau, je n’arrivais pas à me résoudre à l’idée que cette petite Padoue délurée et en bonne santé avait pu disparaître sans raison.
Je suis allée dans le coin du jardin, dans ce que j’appelle le « boudoir », un lieu où nos poules ont l’habitude de se percher sur l’une des « caisses potager », pour prendre des nouvelles de nos deux dernières protégées, Lune et Pupuce.
Alors que je leur parlais, j’ai vu, à travers un interstice de la haie, la silhouette d’un oiseau plus gros que ceux qui fréquentent les lieux d’habitude.
J’ai appelé Cannelle, et l’oiseau est repassé.
Il avait la démarche de ma poule, semblait vouloir rejoindre ma voix… c’était elle!
J’ai couru chercher mon Capitaine: j’avais besoin de renfort… la partie n’était pas encore gagnée!
Le fond de notre jardin est bordé par une haie qui cache un grillage nous séparant d’un bande de terre tout en longueur, parcelle de notre voisin.
Cannelle avait réussi à s’y introduire… et avait passé la nuit dehors.
Le grillage étant hermétique, mon Capitaine a eu toutes les difficultés possibles pour le franchir et rejoindre la poule.
Elle le connait bien, n’en a pas peur, bien au contraire.
Mais là, elle était affolée par les frayeurs qu’elle a dû vivre la nuit, dans un lieu qui lui est inconnu.
Nous avons mis une bonne demi-heure à réussir à lui faire franchir le grillage dans l’autre sens.
Quand enfin elle s’est retrouvée du bon côté de la frontière, elle a accepté de me suivre à la voix et de regagner son territoire où ses copines l’attendaient.
Soulagée…
Le soir, à l’heure du couché des poules, j’ai rejoint mon Capitaine dans le poulailler avec une paire de saison.
Tout en douceur, j’ai coupé le bout des plumes de Cannelle et de Lune, pour être sûre d’assurer leur sécurité pour la suite.
Cette intervention s’apparente à une coupe de cheveux, elle n’est absolument pas douloureuse, et évite qu’elles qu’elles s’envolent si elles sont effrayées par un élément extérieur.
Pupuce y échappe: elle ne vole pas.
En quittant l’enclos, ce soir-là, j’avais le coeur un peu plus léger!
2 réflexions sur “La double grande évasion…”
Ah ouf ….. Tes 3 cocottes sont là 🤗
J’imagine aisément ton inquiétude !!!
Tout est bien qui finit bien et pour clore cette journée …. une petite coupe d’automne 😘
Oui! Et parmi les trois fugueuses, il y a Pupuce que vous nous avez confiée! Elle st toujours en forme, même si les plumes de son visage blanchissent … 😘💕