Quand j’étais adolescente, contrairement à pas mal de mes copines, je n’aimais pas Claude François.
Ses mimiques m’agaçaient.
Pourtant, comme tout le monde, j’appréciais certaines de ses chansons.
Ses premières, surtout, représentatives d’une période de nonchalance.
Quand la bande de lancement du film « Cloclo » a été diffusée en salle, j’ai pourtant eu envie d’aller voir le film.
Ce dimanche, nous avons donc été au cinéma, surmontant le manquer d’enthousiasme de Celui qui m’accompagne, peu motivé à aller voir
D’emblée, l’acteur principal, Jérémie Rénier, est bluffant.
La ressemblance ne se contente pas d’être prodigieuse: il s’est glissé dans la peau du chanteur, allant jusqu’à adopter ses tics, sans exagération.
Le film ne cherche pas le sensationnalisme.
Il explique la vie de Cloclo, sa naissance et son enfance en Egypte, sa famille, ce père auquel il aurait tellement voulu prouver qu’il pouvait devenir quelqu’un.
Le réalisateur Florent-Emilio Siri a signé un film honnête, qui montre l’artiste dans ses côtés meilleurs comme dans ceux les plus difficiles.
Il ne cache ni ses fragilités, ni ses doutes, ni ses souffrances, montre sa générosité sans la mettre en exergue, décrypteles raisons de ses comportements.
Non seulement le film est passionnant, mais il nous renvoie dans ces années 60 – 70 avec un regard apaisé par le recul du temps, qu’aucun journaliste ne pouvait avoir à l’époque.
Les chansons dont les paroles nous trottent encore dans la tête réveillent des souvenirs, le film est bien construit, les acteurs bien choisis.
Claude François peut être heureux.
Près de 35 ans après sa mort, il remplit toujours les salles.
Ce dimanche, au cinéma, il n’y avait plus le moindre siège de libre.
Martine Bernier
2 réflexions sur “Cloclo: troublant Jérémie Rénier”
Claude François peut être heureux.
Oh, je ne savais pas cela possible… 🙂
Si si, il peut! Trente ans après, il y a prescription!