Ce matin, la tête encore pleine du débat pré-présidentiel français, j’ouvre le journal pour y découvrir un entrefilet qui m’a emportée bien loin des préoccupations européennes.
L’histoire se passe au Japon, à l’ouest de Tokyo, où un perroquet perdu, envolé de chez lui dimanche matin, patientait au poste de police que l’on trouve une solution à sa situation d’oiseau fugueur.
Il s’était perché sur l’épaule d’un client d’un hôtel proche qui, ne sachant que faire de lui, l’a donc amené au poste.
Jusqu’à mardi soir, les policiers ont patienté: quelqu’un allait bien venir le réclamer…
Mais non… personne ne semblait se préoccuper du sort du petit volatile.
Dans un poste de police, c’est bien connu, les durs à cuire les plus tenaces finissent parfois par craquer.
Mardi soir donc, le perroquet a commencé à baragouiner des mots qui, ô miracle, avaient un sens.
Il a donné trois fois de suite le nom de sa ville et son adresse.
Les policiers, perplexes, ont dû se rendre à l’évidence: l’oiseau, qui leur a révélé son nom en répétant la phrase: « Tu es mignon, Piko-Chan », connaissait les coordonnées du domicile de sa propriétaire.
Celle-ci, une dame d’une soixantaine d’années, a expliqué aux agents, lorsqu’ils lui ont ramené son protégé, qu’elle avait perdu voici peu un autre oiseau.
Elle avait donc appris son adresse à Piko.
Une histoire banale, somme toute, mais rafraîchissante!
Martine Bernier
Source: « 20 minutes »