Les fresques éthiopiennes d'Antoine d'Abbadie

Le château d’Abbadie

Il s’appelait Antoine d’Abbadie, est né à Dublin en 1810 d’un père basque et d’une mère irlandaise, et était un savant érudit, passionné par l’Abyssinie, actuelle Ethiopie.
Revenu en France à l’âge de 10 ans avec sa famille, il grandit et  étudie le droit, les sciences et la linguistique à la Sorbonne. 
En 1837, le jeune Antoine part dans l’Est de l’Afrique, à la recherche des sources du Nil.
Pour lui, c’est une immersion totale dans la population dont il adopte le mode d’habillement, avec laquelle il vit.
Il réalise la cartographie de la région, étudie pendant douze ans une trentaine de langues éthiopienne et  les compile dans un volumineux dictionnaire de 15000 mots.
De retour en France , il ne peut oublier ces peuples qu’il a côtoyés et aimés.

Pour exprimer leur grandeur, il fait peindre, dans son château gothique, sept fresques colorées retraçant la vie religieuse, familiale et politique d’une Ethiopie dont il donne une vision idyllique.
Ses voyages et les importants travaux qu’il a réalisés là-bas lui valent la Légion d’Honneur et la médaille de la Société de géographie.

Antoine d’Abbadie

Dans son château d’Abbadie, à Hendaye, dans les Pyrénées Atlantiques, il ne restera pas inactif.
Il réalise des expériences de géodésie, de géophysique, de physique et d’astronomie, devient maire de la ville où il fera construire un observatoire.
Il se marie, devient mécène de fêtes euskariennes, écrit toujours, dirige la Société de géographie.
Il mourra à Paris, en  1897, est enterré sur ses terres, et ne laissera pas d’enfant.

Aujourd’hui,  ce château est classé monument historique. 
Et ceux qui le visite et s’étonnenr de voir des fresques éthiopiennes dans un édifice néo-gothique, découvrent l’existence d’un homme exceptionnel.

Martine Bernier 

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