J’avais entendu parler de lui quelquefois, mais ne connaissais pas vraiment son histoire.
Jean Luchaire, journaliste, patron de presse, qui aimait trop les mondanités jusqu’à en devenir traître à sa patrie. durant la deuxième Guerre Mondiale.
Un livre est sorti récemment « Jean Luchaire, L’enfant perdu des années sombres », signé par Cédric Meletta.
Je me suis empressée de l’acheter et de le lire.
Il raconte l’histoire de cet intellectuel brillant, qui a vendu son âme aux Allemands durant l’Occupation, simplement parce qu’il aimait trop « la belle vie », le luxe, le pouvoir et les paillettes.
L’élégant personnage multiplie les affaires louches, et s’égare…
Lui qui est un fervent défenseur des « Etats-Unis d’Europe », se positionne en faveur d’un rapprochement franco-allemand.
Mais comme d’autres le feront également, il en vient à trouver des excuses au nazisme et devient pour les nazis un instrument de propagande rémunéré.
Il collabore avec empressement, devient l’homme fort de la presse en zone occupée… puis, lorsque le vent tourne, s’enfuit vers Sigmaringen.
Il est arrêté en Italie et son destin le rattrape.
Au terme de son procès, en 1946, il est condamné à mort et fusillé au fort de Châtillon le 22 février 1946.
Après la lecture de ce livre très documenté, j’en sais plus sur le personnage.
Pour la première fois pourtant, j’ai ressenti un malaise, non pas en raison du texte, mais de la construction du livre.
Je n’ai pas aimé du tout sa mise en page, tout simplement.
Le texte est livré en bloc serré, avec très peu de retours de ligne.
Un morceau compact presque décourageant à aborder.
Il est imprimé dans une police d’écriture avec laquelle je me suis sentie d’emblée mal à l’aise.
Ces deux détails ont rendu la lecture inconfortable et ont, pour moi, desservi un texte qui aurait mérité d’être au moins plus aéré.
Mais il n’empêche pas l’ouvrage d’être un document précieux.
Martine Bernier
– Jean Luchaire de Cédric Meletta, Perrin
