Si je suis passionnée par les Impressionnistess, ils ne sont évidemment pas les seuls dont la peinture me touche.
Chaque Écolee » a ses merveilles…
Parmi les peintres italiens qui me séduisent se trouve le génial Canaletto, Giovanni Antonio Canal de son vrai nom.
Il est né à Venise, le 28 octobre 1697.
Son père était peintre décorateur et travaillait pour les théâtres et les opéras, comme son propre père l’avait fait avant lui.
Très jeune, son fiston l’accompagne et découvre un monde magique fait de reconstitutions somptueuses aux perspectives gigantesques.
Le déclic a lieu: toute sa vie, Canalleto va s’appliquer à recréer ces atmosphères de beauté et de rêve…
Le jeune homme secondera son père pour la confection des décors de deux opéras de Vivaldi, mais tout en apprenant son métier, il s’exerce à la peinture sur toile.
En 1719, il part pour Rome avec son père pour réaliser les décors de deux autres opéras, de Scarlatti, cette fois.
C’est là, au contact des peintres romains, qu’Antonio va choisir son destin.
Lorsqu’il rentre à Venise, il adhère à la corporation des peintres de la ville et commence à travailler pour honorer des commandes d’étrangers tombés sous le charme de la ville.
Son talent est tel que les commandes vont affluer de partout.
Très prisé, Canaletto a des engagements extrêmement bien payés, mais garde son indépendance en travaillant à sa guise.
Son caractère fort est sans doute la raison pour laquelle il se voit refuser la charge de prieur du collège des peintres de Venise qu’il convoitait.
Nouvelle qui ne l’abat pas: il continue à peindre sa ville avec une exactitude et un goût très prisés.
Avec le temps, l’insatiable Canaletto devient le roi des vedute (vues panoramiques)ÀA la mort de son père, en 1744, le peintre reste avec ses trois soeurs et son neveu Bernardo.
Deux ans après, il accepte de partir pour Londres où le public aime son travail.
Il y peindra des tableaux somptueux jusqu’en 1749 où un scandale éclate.
Le bruit court que ce peintre qui séjourne à Londres n’est pas Canaletto, mais un imposteur qui aurait tué le véritable artiste pour prendre sa place.
Pour répondre à la rumeur, Antonio organise une exposition publique.
Ceux qui découvrent son travail sont en admiration, et la rumeur s’apaise jusqu’à disparaître.
Mais en 1750, les Londoniens se lassent de leur peintre vénitien, estiment que ses tableaux bénéficient d’une lumière trop vive, trop chaude pour les paysages anglais.
L’artiste est trop fier pour supporter cela: il retourne à Venise, mais ne s’y réinstalle vraiment qu’en 1756.
Là, il se reconsacreauxu velute, de manière sereine.
Sa vie est riche.
En 1763, il entre à l’Académie de peinture et de sculpture de Venise après un premier échec.
Jusqu’à la fin de sa vie, il ne perdra rien de son talent, fier de continuer à peindre et dessiner sans avoir besoin de lunettes.
Le 19 avril 1768, Canaletto, malade, s’éteint.
Il aura été celui qui nous a fait découvrir les palais vénitiens tels qu’ils étaient à l’époque, les gondoles, tout ce qui faisait alors le charme de la ville sur l’eau.
Ses tableaux sont passionnants, richesen détails.
Comme autant de livres concentrés sur une seule page.
Mais quelle page…
Martine Bernier
2 réflexions sur “Canaletto, le peintre illusionniste”
Merci , Madame ,pour cet intéressant commentaire sur un peintre qui est souvent maltraité dans l’histoire de l’art.
Grace à lui nous pouvons vraiment nous représenter la vie dans une ville au XVIII siècle . Il y a une grâce infinie dans son œuvre et même si nous savons bien que l’époque n’était pas facile à vivre , surtout pour les femmes, il n’en reste pas moins que ces tableaux nous font rêver..
Je partage complètement votre sentiment! Merci pour votre commentaire!
Bien à vous
Martine Bernier