J’en parle chaque année, oui… mais comment se lasser?
Le spectacle des arbres en fleurs est pour moi comme pour beaucoup un ravissement qui me fait adorer le printemps.
Et celui de la floraison des cerisiers du Japon me fait autant d’effet qu’une oeuvre d’art.
La variété composée de fleurs doubles ou triples est la plus belle.
Ces grappes de fleurs roses sont l’antidote aux idées noires…
Cette année, les arbres sont particulièrement beaux, riches.
Et je collectionne les clichés qui me permettront, lorsque j’aurai un peu plus de temps, d’essayer de dessiner ces fleurs de soie…
J’ai été très marquée par une phrase entendue il y a quelques jours.
Choqué par un fait divers sanglant, quelqu’un a dit: « Le monde est horrible. »
Je comprends, mais…. non… certains humains le sont.
Le monde, lui, n’y est pour rien.
Il n’est qu’un théâtre, un décor vivant qui assiste depuis des siècles au spectacle de nos folies, mais aussi de nos gestes d’amour, de bravoure.
Ce n’est pas pareil.
Quand je vois certaines merveilles comme celles-ci, je me dis que la nature est l’artiste la plus douée qui soit.
La seule qui ait atteint une perfection absolue.
Mon Capitaine me disait hier: « c’est le fait qu’elles soient éphémères qui rend les fleurs des cerisiers aussi précieuses. »
Il a raison.
D’où ce désir irrésistible que j’ai de graver ces images dans ma mémoire, de les figer sur papier et de me les approprier par le dessin…
Pari osé: je ne pense pas savoir dessiner!
Martine Bernier
2 réflexions sur “Les merveilles: Les cerisiers du Japon”
Émouvant souvenir d’enfance pour moi. J’étais a l’école maternelle et, déjà délinquant et amoureux , je pénétrais dans la propriété d’un rupin du quartier pour en cueillir de gros bosquets que j’offrais à mon institutrice.
Ps: je partage entièrement l’avis de ton capitaine qui me semble avoir compris bien des choses
Ta maîtresse avait bien de la chance! Les arbres du quartier un peu moins… 🙂 J’ai l’impression que nous avons tous un cerisier du Japon dans nos souvenirs… La rue où habitait ma grand-mère paternelle en était parsemée. Au printemps, c’était un rêve… merveilleusement éphémère…