Hier matin, en ouvrant l’un de mes éternels petits carnets de notes qui m’accompagnent partout, je suis tombée sur une fleur séchée, glissée entre deux pages.
Cela m’arrive parfois… cueillir une fleur sur le point de finir sa floraison, et lui offrir la vie éternelle (ou presque!)…
Celle-ci était petite et bleue.
Je ne me souviens plus exactement du moment où je l’ai cueillie, ni de son nom.
Mais elle est là, joli vestige d’un petit moment de bonheur passé dans un jardin…
Dans la foulée, j’ai eu envie de sécher deux ou trois autres fleurs.
C’est bien connu: j’aime beaucoup l’automne et le printemps, les saisons intermédiaires protégées des grands froids et des grandes chaleurs.
Et cette année… cette arrière-saison a été magnifique.
L’automne semble avoir oublié notre terrasse où les plantations de mon Capitaine sont plus belles encore qu’en été.
Regardez vous-mêmes… ces trois photos ont été prises hier.
Le surfinia déverse ses cascades de fleurs, plus majestueux que jamais…
Les géraniums, dont je ne suis pourtant pas spécialement fan, sont couverts de boules rouges.
Le citronnier, toujours en fleurs en fruits, diffuse son parfum suave jusque dans mon bureau.
Quant aux tomates, elles sont encore nombreuses.
Et là encore, en en cueillant pour les poser dans la cuisine, j’ai réalisé que mes doigts étaient délicieusement parfumés…
J’ai choisi trois fleurs, des jaunes, des violettes… et je les ai délicatement posées entre les pages de l’un de mes énormes dictionnaires.
Elles iront ensuite égayer les pages de mes carnets.
Et quand je les rouvrirai, dans quelques mois ou quelques années, je repenserai à ce matin d’automne grisouille mais rempli de fleurs.
Non, non, je ne l’oublierai pas: cette fois, je légenderai mes fleurs!
Ce matin, au moment de sortir Pomme j’ai réalisé qu’il pleuvait.
Mon bureau se transforme aussitôt en cocon protecteur et douillet.
C’est le genre de journée idéale qui pousse à l’envie d’écrire!
Martine Bernier
