Jusqu’ici je n’avais aucune attirance pour les cyclamens.
Une expérience soldée par la mort très prématurée d’un cyclamen rouge que j’avais vainement tenté de préserver, il y a au moins trente ans, m’avait découragée.
Pour moi, ces plantes étaient fragiles et compliquées à maintenir en bonne forme.
Mon histoire avec elles s’est donc arrêtée là, et je n’ai plus renouvelé ma désastreuse expérience.
C’est donc avec un peu de crainte que j’ai reçu, à Noël un splendide cyclamen rose.
Il m’a été offert par un ami de mon mari que j’apprécie beaucoup, et qui me l’a donné en me précisant:
« Ce n’est pas la saison des roses, je n’ai pas pu vous en offrir. Alors j’ai choisi ce cyclamen dans la couleur que vous aimez… »
Lorsque mon nouveau protégé et moi nous sommes retrouvés en tête-à-tête, j’ai commencé à le regarder de plus près et à lire tout ce que j’ai pu trouver sur les soins à lui apporter.
Je craignais les arrosages et le risque de le faire périr comme je l’avais fait pour son lointain cousin.
Installé dans le Jardin d’Hiver, il a semblé s’y plaire, et a bien réagi à ma façon de m’occuper de lui.
Elle se résumait à l’arroser une ou deux fois par semaine en faisant attention à ne mouiller ni ses feuilles, ni ses tiges et encore moins ses boutons, et à retirer les fleurs fanées.
Plus d’un mois après, mon cyclamen est toujours aussi beau…
Il s’épanouit, fleurit sans discontinuer, et ne donne aucun signe de faiblesse.
Sa façon à lui de me faire comprendre qu’il n’est pas plus fragile qu’une autre plante, et que j’avais dû commettre des erreurs grossières la première fois que j’ai eu à m’occuper de l’un de ses congénères…
Ecriplume