Comment sont-elles arrivées dans notre jardin, ces ravissantes et minuscules pensées sauvages?
Elles ont commencé à sortir au milieu du gravier, un endroit où je n’imaginais que des fleurs pouvaient pousser…
Mais à la base, elles n’ont pas atterri chez nous par hasard.
Elles poussaient nombreuses dans le Jardin des Soeurs infirmières, l’ancienne demeure des religieuses, aujourd’hui désertée.
Mon mari en a délicatement prélevé deux petits plants qui poussaient en rocaille entre deux pierres, et les a replantés chez nous, dans une plate-bande.
Elles ont apparemment aimé cet environnement.
En quelques semaines, elles s’étaient multipliées et ont commencé à pousser dans les endroits les plus improbables.
Les pieds d’origine ont séché, mais la plante a essaimé.
Depuis, elles nous accompagnent, attirant l’attention de ceux qui prennent le temps de se pencher pour découvrir la perfection et la délicatesse de leurs fleurs…
Cette pensée sauvage est l’ancêtre de la pensée cultivée et fleurit d’avril à septembre, en principe.
Je dis « en principe » car, cette année, elle a continué à fleurir bien au-delà…
J’ai appris récemment à travers quelques recherches effectuées, que cette plante accueille les chenilles de plusieurs papillons.
Elle a donc toute sa légitimité à figurer en hôte d’honneur dans le jardin… d’autant qu’elle est notamment réputée pour calmer les nerfs et faire baisser la fièvre si elle est utilisée en tisane.
Son rôle, dans la pharmacopée est important depuis toujours, et elle intervient dans la composition d’une multitude de remèdes naturels.
Peut-être est-ce d’ailleurs la raison pour laquelle ces pensées sauvages se trouvaient dans le jardin des religieuses infirmières…
Ecriplume