Si Zeus voulait donner une reine aux fleurs, la rose régnerait sur toutes. »
Sappho (VIIe siècle avant J.-C.)
De la ville de Pompéi, la plupart d’entre nous sait qu’elle a été détruite lors d’une éruption du Vésuve, en 79.
De cet immense site archéologique où la vie s’est figée à jamais, ont été exhumés au fil du temps quantité d’objets qui nous permettent de comprendre le quotidien des habitants de la Campanie, durant l’Antiquité.
Et c’est ainsi que nous savons aujourd’hui que des siècles avant nous, les Pompéins étaient de grands connaisseurs en matière de parfums, comme l’étaient avant eux les Grecs et les Orientaux.
Le parfum avait une place de choix dans le quotidien, sous forme de résine odoriférante, d’huiles de massage, d’onguents, de parfums à brûler, et la parfumerie avait pignon sur rue dans la ville.
Animation de la Fresque des Amour parfumeurs
A Pompéi comme à Herculanum, plusieurs boutiques de parfumeurs ont été ensevelies lors de la catastrophe du Vésuve.
Des fresques provenant de la Maison des Vetii, à Pompéi, ont également été mises à jour et nous permettent de découvrir comment les parfumeurs s’y prenaient pour obtenir notamment la très prisée huile de rose.
Ils pressaient des olives, des amandes amères, du sésame ou des noix de ben pour en tirer l’huile
Les matières odorantes étaient ensuite ajoutées à l’huile chauffée délicatement pour éviter les odeurs de brûlé.
Les archéologues estiment qu’il fallait 1 kg de pétales de roses pour 1 l d’huile.
Divers écrits comme ceux de Pline l’Ancien nous indiquent que d’autres ingrédients entraient dans la composition pour épaissir et fixer la senteur, et éviter l’oxydation, comme le sel fin, la fleur de sel, le jonc odorant ou le safran.
Ces méthodes ne sont plus utilisées depuis le XIXe siècle pour la rose
Ecriplume
Bibliographie:
Le Parfum des Roses de Jean-Claude Caissard et Sylvie Baudino, Editions, Publication de l’Université de St-Etienne, 2018.