Il s’appelait Vincenzo Coronelli et était un éminent cartographe italien au XVIIe siècle.
Sa réputation était telle que l’on disait de lui qu’il était le plus grand fabricant de globes de tous les temps.
Sans doute est-ce parce qu’il avait pu admirer deux d’entre eux, ceux qu’il avait fabriqués pour le Duc de Parme, que le cardinal d’Entrée s’est adressé à lui pour lui passer une commande prestigieuse.
Il s’agissait de réaliser un globe terrestre et un globe céleste d’environ 4 mètres de diamètre chacun, destinés à être offert au Roi Soleil.
J’imagine l’excitation ressentie par Coronelli quand il a commencé à travailler sur ses globes…
Ceux-ci devaient contenir l’ensemble des connaissances géographiques et le savoir engrangé sur les populations des trois continents: l’Asie, l’Afrique et l’Amérique des Européens.
Le globe céleste, lui, dessinait la composition du ciel tel qu’il se présentait à la naissance de Louis XIV.
La dédicace jointe à ce dernier était celle-ci:
« Les planètes sont placées au lieu même où elles étaient à la naissance du glorieux monarque afin de conserver à l’éternité une image fixe de cette heureuse disposition sous laquelle la France a reçu le plus grand présent que le ciel ait jamais fait à la terre. »
Ces deux objets magnifiques ont survécu au temps.
Aujourd’hui, ils sont exposés à la Bibliothèque de François-Mitterand, sans leur mobilier d’origine.
Difficile d’imaginer cadeau plus somptueux…
Martine Bernier