Le clonage a, paraît-il ses bons côtés. Et puis, il en a d’autres, qui ont de quoi nous plonger dans un abîme de perplexité.
L’an dernier, une équipe de chercheurs de l’Université de Gyeonsang, en Corée du Sud, a cloné les cellules d’un chat angora turc pour créer trois chatons qui brillent dans la nuit. Oui, vous avez bien lu: des chats fluorescents. L’un d’eux est mort-né. Les deux autres se portent bien, merci. Et deviennent rouges lorsqu’ils sont exposés à la lumière ultraviolette. Ce qui est très tendance en boîte de nuit, mais peu pratique lorsque l’on est un félin soucieux de chasser en toute discrétion.
Comme il faut toujours une bonne raison pour justifier l’injustifiable, les scientifiques ont assuré que « leurs travaux permettront de mieux comprendre les maladies génétiques chez les animaux et les humains. et de reproduire génétiquement des animaux en voie de disparition. Cette méthode pourrait servir à développer des cellules souches thérapeutiques dotées d’un gène médicament. »
Oui. Bon. Cela dit, même avec beaucoup d’imagination et d’ouverture d’esprit, il est difficile de comprendre comment le fait de transformer des chats en créatures extraterrestres peut aider à soigner une maladie quelconque ou à protéger les ours polaires de la fonte de la banquise.
Enfin… Ne soyons pas grincheux. Notre époque est épatante. Si, si.
C’est avec un ravissement sans borne que nous pouvons nous préparer, dans les années à venir, à voir apparaître dans nos univers des chats lumineux dans la nuit, des souris équipées de lunettes diffusant des ultraviolets, mais également, qui sait, des éléphants roses à étoiles vertes clignotantes. Harry Potter et ses créatures peuvent aller se rhabiller. Et moi, je vais soigner ma migraine.
Martine Bernier