Eleves et insultes

En Angleterre, un enseignant créatif travaillant dans une école religieuse, a demandé à ses élèves de dix ans de répertorier les insultes et autres grossièretés qu’ils connaissent, et de les classer en fonction de certaines catégories de gravité dans l’offense.
Son espoir était « d’enseigner des moyens de lutte contre l’intimidation dans le cadre d’un programme sur les comportements sociaux instauré par le gouvernement britannique. »

Les parents des élèves n’ont que modérément apprécié l’initiative.
Horrifiés de découvrir les cahiers de leurs rejetons couverts d’injures, ils s’en sont plaint auprès de la direction de l’école.
Qui a aussitôt écrit une lettre d’excuses à chaque parent, reconnaissant que ce programme était inapproprié.
Pas contente du tout de son polisson de professeur, la hiérarchie mène une enquête qui permettra de déterminer quelles seront les mesures disciplinaires à prendre à son encontre.
On ne badine pas avec la politesse, tudju!

Il m’arrive de me dire que, si elle revenait faire un tour de par ce monde, ma grand-mère serait indignée de voir voltiger autant de gros mots autour des oreilles et des bouches enfantines.
Elle qui me toisait d’un regard glacial lorsqu’il m’arrivait de siffloter en me disant sèchement: « Une fille ne siffle pas! Cela fait pleurer la Sainte Vierge. »

Pauvre Sainte Vierge… en 40 ans, elle a dû sérieusement revoir ses prétentions à la baisse…

Martine Bernier

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