Se lever sans avoir fermé l’oeil de la nuit ou presque, c’est un peu dur.
Il faut se booster, s’obliger à avancer… parce qu’un petit chien qui n’a rien demandé à personne attend que l’on s’occupe de lui.
D’emblée, la journée commence par la visite d’un oiseau, à deux mètres de moi. Je le regarde sans presque oser bouger. Visiteur matinal, en pleine forme dès l’aube. Veinard…
En sortant Scotty, je rencontre Véro et Stéphane. La journée commence pour eux aussi.
Il y a des jours plus difficiles que d’autres. Aujourd’hui, je dois serrer les dents.
Ma thérapie est aussi mon travail: l’écriture.
J’écris, j’écris, j’écris…
En écoutant les nouvelles, je suis toujours aussi frappée par ce fait divers évoquant l’abandon de deux enfants, presque encore des bébés, dans un jardin public.
Abandonner un enfant… sujet sensible, chez moi.
Je comprends que l’on confie son enfant dans les cas où la mère est dans une détresse infinie.
Mais un adulte sain et solide qui renie ses responsabilités, qui préfère faire semblant d’ignorer qu’un être vivant a besoin de lui, m’inspire des sentiments qui vont au-delà du dégoût.
Fred m’emmène chez ses parents où je découvre sa petite nièce, Pauline, une poupée blonde et délicate, de 3 ans.
Par la même occasion, j’apprends que notre Fred national a une identité cachée: pour la petite fille, il est « Tonton Camion ».
Il aurait pu tomber plus mal si j’en crois le surnom qu’elle a donné à son autre oncle. Non, n’insistez pas, je ne le révélerai pas.
Pas envie que le pauvre homme soit reconnu dans la rue et traîne le poids de sa disgrâce sur la place publique!
L’après-midi, me rendre à St-Nazaire est une douleur que je gère tant bien que mal, en m’efforçant de faire bonne figure.
Décidément, je ne suis pas en forme, aujourd’hui.