Scotty mon terrible scottish terrier

J’ai eu la surprise, suite à mon article sur ma chienne, Scotty, de recevoir des messages me demandant de ses nouvelles. Touchée, je reviens donc avec la suite des mésaventures de mon moustachu de service.

J’en étais donc restée à une suspicion de dépendance aux pommes fermentées, de la part de mon chien qui avait visiblement un problème de santé. J’ai donc décidé de la garder à l’intérieur, la privant momentanément de sa liberté au jardin pour la sortir en laisse. Durant cette phase d’observation, elle a beaucoup dormi, et a commencé à se sentir de plus en plus ferme sur ses mini pattes. Il faut dire que, ces derniers jours, elle vacillait jusqu’à tomber et avait l’air complètement à côté de ses poulaines…

Mercredi soir, alors que j’étais chez Véro et Stéphane pour quelques instants, elle a été lâchée librement dans leur maison. Nous parlions lorsque j’ai entendu un bruit suspect venu de la cuisine. D’un seul geste, Véro et moi nous sommes précipitées pour découvrir mon bout de chien en train de déguster goulûment une biscotte volée dans l’armoire. J’étais confuse… et elle totalement ravie. Chien indigne!

Le lendemain, de plus en plus en forme, Scott a commencé a trouver nettement moins drôle de devoir rester dans la maison. J’ai donc tenté l’expérience de la relâcher dans le jardin et de surveiller ce qu’elle allait faire. Cela n’a pas manqué: elle a foncé en direction des pommiers et s’est emparée d’une vieille pomme déjà à moitié croquée. J’ai récupéré l’objet du délit et l’ai expédié dans le champ des moutons, derrière la maison. Le temps de me retourner, Scott avait déjà filé du côté du prunier et croquait une prune, noyau compris.

J’avais donc la confirmation que mon digne chien était bel et bien dépendant aux pommes fermentées (bref: au cidre!!) et aux prunes. Mais j’ai prévu une botte secrète. Un produit de substitution permettant de compenser le manque dû à la privation de la « drogue » à laquelle elle est devenue dépendante. Pour cette métadone canine, j’ai choisi des chocolats pour chien dont elle raffole. Ce qui ne l’empêche pas, dès que j’ai le dos tourné, de repartir, oreilles au vent, en direction de son pommier, pour assouvir son vice. Ivrogne!!!

Cette nuit, alors que je me sens triste, elle me regarde d’un air compatissant, voire presque malheureux. Presque émue de la voir dans ce rôle, je la suis dans la cuisine vers laquelle elle se dirige d’un pas traînant. Et là, déception…. elle s’assied devant sa gamelle d’eau qu’elle jauge d’un air morose, voire déconfit. Son coup de blues n’était en fait pas motivé par ma propre tristesse, mais par le fait qu’elle aurait préféré une bolée de cidre. Chien indigne, disais-je…

Martine Bernier

 

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