L’Homme de l’Eau m’a appelée aujourd’hui pour la première fois.
Il habite dans cette Bretagne que j’aime tant, et navigue dès qu’il le peut, pour trouver la paix.
Il a le regard bleu et un caractère à lui, libre, axé sur son amour de la vie.
Lorsqu’il m’a appelée, il promenait sa chienne dans la pinède.
Tout à coup, j’ai entendu derrière sa voix un bruit très caractéristique.
La mer… L’Atlantique.
Cet Atlantique qui me chavire le coeur…
Quand il a compris que cela me touchait, il m’a dit:
« Attend…. »
Et il a tourné son téléphone vers la mer.
Il ne le sait pas, mais j’avais les larmes aux yeux en entendant les vagues.
Cet endroit dont il me dit qu’il n’est pas toujours très bien fréquenté, c’est ma terre.
Je ne sais pas pourquoi, mais c’est ainsi.
Et lui, que je connais si mal, par le geste qu’il a eu, il m’a insufflé un souffle de ce vent que j’aime tant.
L’Homme de l’Eau ne sait rien de moi, pas plus que je ne sais quoi que ce soit ou presque de lui.
Simplement, j’aime bien aller m’asseoir à ses côtés, virtuellement, pour écouter le vent.
Comme j’aime regarder les étoiles à travers le regard de mon Visiteur du Soir.
Quand le temps nous laisse souffler, quand nous ne sommes pas dévorés par nos responsabilités et nos tâches quotidiennes, j’aime retrouver auprès d’eux, la toute simple douceur de vivre…
Martine Bernier