Parce que c’est lui, parce que c’est moi…

Tout le monde connaît la célèbre phrase de Montaigne, qu’il utilisa pour évoquer l’amitié magnifique qui le lia à Etienne de la Boétie avant que celui ne décède: « Parce que c’était lui, parce que c’était moi… »

Cette phrase, quelqu’un l’a utilisée ce soir, pour parler du sentiment qui est en train de naître entre nous. Un homme plein de douceur et de gentillesse, arrivé dans ma vie il y a une semaine environ, comme une météorite, lui disais-je ce soir, et ne cessant, depuis, de m’offrir des monceaux de tendresse et d’intelligence. Quelque chose de surprenant, à l’image de ce qu’est ma vie. Mais ce qui me fascine sans doute le plus, c’est de retrouver en lui certaines de mes propres réactions, certains traits de mon caractère. Contrairement à bien d’autres hommes, Dom parle, exprime ce qu’il ressent, est très généreux de lui-même. Et cite Montaigne pour saluer le cadeau d’amitié que nous fait la vie.

J’ai la chance infinie d’avoir des amis sûrs, solides, que j’aime profondément. A commencer par celui qui est mon ex mari, par mes amis de Suisse dont le dévouement est indescriptible, par mes Anges Gardiens du Triangle d’Or. Et, aujourd’hui, par un grand bonhomme sensible, possédant un très joli talent d’aquarelliste, le même amour que moi pour des auteurs compositeurs dont beaucoup ont été oubliés, un regard humaniste sur le monde et… qui m’a dit avoir eu son attention attirée par ma bouille ronde et ma coiffure de bobtail avant de découvrir Ecriplume! Je ne lui en veux pas, notez: j’adore les bobtails!

Une heure du matin et je ne dors toujours pas… Mon coeur attend…

Cet après-midi, j’ai retrouvé celui auquel je tiens, après des semaines d’absence. Non, je n’en parlerai pas. Nous n’avons même pas évoqué les choses à faire avant le déménagement. Ce sera pour la semaine prochaine. J’ai juste retrouvé la chaleur de ses bras, le goût de sa peau. Et son regard, ses mots qui me disent qu’il n’est pas heureux. On a beau faire, on a beau me dire…. il sait la place qu’il a dans ma vie. Personne n’y peut rien. Et naïfs sont ceux qui pensent que cela peut finir… Là aussi c’est… « parce que c’est lui, parce que c’est moi…. »

 

Martine Bernier

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