L’oxymore

images2.jpeg

Difficile d’écrire, cette nuit.
J’essaye de fixer mon attention sur des choses douces et calmes, mais les mille et un événements de la journée se bousculent dans ma tête et arrivent en pagaille devant mes yeux.
Connaissez-vous le tableau de Magritte: « L’Empire des lumières »?
Beaucoup de gens passent devant, le trouvent beau, sans réaliser qu’il a été créé sur une formidable incohérence: il y fait jour dans le ciel, tandis que le paysage, la maison, sont plongés dans les ténèbres. Il en existe une vingtaine de versions. Toutes belles. Toutes folles.
Ma vie est ainsi. Jour et nuit se mélangent. Je vis sur un fil étrange, essayant de tenir le cap et de faire tout ce que j’ai à faire.
Ma vie est un oxymore.

Je me souviens de cette histoire qui me vient de mon enfance:

Midi , l’heure du crime…
Un jeune vieillard assis-debout sur une pierre en bois lisait son journal plié en quatre dans sa poche à la lueur d’une bougie éteinte .
Le tonnerre grondait en silence et les éclairs brillaient sombres dans la nuit claire.
Il monta quatre à quatre les trois marches qui descendaient au grenier et vit par le trou de la serrure bouchée un nègre blanc qui déterrait un mort pour le manger vivant .
N’écoutant que son courage de pleutre mal léché , il sortit son épée de fils de fer barbelés et leur coupa la tête au ras des pieds.

Un oxymore…
Finalement, l’être humain, la vie elle-même sont des oxymores: une chose et son contraire.

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *