J’ai laissé passer trois jours. Parce que j’ai pensé que « cela se calmerait ».
Mais le texte s’intitulant « Lui » a suscité tellement de commentaires et surtout tellement de messages personnels venus se nicher dans ma boîte email, sur facebook et ailleurs, que j’ai décidé de donner une suite.
Jamais aucun des articles diffusés sur ce blog n’a été autant lu et n’a attiré un tel nombre de visiteurs et de retours écrits.
Et cela continue encore aujourd’hui.
J’en suis à la fois très touchée et très surprise.
Pourquoi a-t-il suscité autant de réactions, de questions?
Pourquoi tant de personnes cherchent-elles à connaître l’identité de celui dont je parle?
Pourquoi tant d’hommes m’ont-ils écrit en me disant avoir été profondément touchés par mes mots?
Je pensais ne pas y revenir, jusqu’à ce que l’un d’eux me dise, ce matin: « Si vous voulez vraiment une synergie entre vos lecteurs et vous, vous ne pouvez pas laisser tout ce courrier, tous ces commentaires sans réponse. »
Sans doute a-t-il raison.
Je peux répondre à certaines questions, pas à d’autres trop intimes.
Plusieurs se rapportent à Alain.
Sa façon d’être , son attitude, continuent à me labourer le coeur.
La nausée ne m’a pas quittée.
Et non, mille fois non: il n’est pas « Lui ».
Il me semblait d’ailleurs qu’une phrase dans le texte ne laissait pas d’équivoque…
« Comment « Lui » a-t-il réagi à l’article? » Bien!
Au moment où je l’écrivais, je lui ai demandé s’il serait gêné que je le fasse.
Il a plaisanté, me donnant une bénédiction de principe, sans chercher à avoir un droit de regard.
Lorsque j’ai édité le texte sur Ecriplume, je lui ai proposé de le retirer s’il se sentait mal à l’aise.
Il a refusé au nom de la Sacro Sainte liberté d’expression! Mais, après l’avoir lu, il m’a adressé un très beau message.
Plus tard, oralement, il m’a dit avoir aimé.
Vous ne m’en voudrez pas de passer les détails.
A ceux qui veulent « en savoir plus »… que dire?
Comme je le confiais à un proche, j’adore les oiseaux en général, et les goélands en particulier.
J’aime, lorsque je suis au bord de la mer, m’asseoir sur un rocher et ne plus bouger pour les laisser venir.
Cela peut durer très longtemps…
Mais il y a toujours un moment où l’un d’eux vient se poser, tout près de moi, presque à me toucher.
Il reste là , simplement.
Je retiens mon souffle à chaque fois.
On n’apprivoise pas les goélands, on les laisse se poser là où ils en ont envie.
Et surtout… on ne les assomme pas de mots…
J’écris sans doute déjà trop.
Pour moi, Il est comme un oiseau.
Il m’arrive de me demander comment il fait pour tenir debout.
Car il vit debout, pas à genoux.
Et c’est fou ce que nous sommes doués, lui comme moi, pour faire bonne figure même quand tout va mal.
Je ne l’ai jamais entendu se plaindre.
Il assume ses actes.
C’est un homme de parole, un homme qui pense et qui agit.
Il affronte la réalité, ne fuit pas. J’appelle cela du courage.
Quand son regard se pose quelque part, il ne fait pas que regarder, il voit.
Il a l’esprit ouvert, clair, sans orgueil mal placé ou d’ego démesuré.
C’est un être solaire.
Solide et fragile.
Le temps, trop rare, que je passe avec lui n’est jamais du temps perdu, du temps banal.
C’est du temps choisi.
Certains me demandent s’Il réagira au texte sur le blog.
Mais… il a réagi.
Ecrira-t-il un commentaire?
Je l’ignore et ne peux répondre à sa place.
Il sait qu’il peut faire ce qui lui plaît.
Il est ici chez lui. Comme toute personne qui passe sur Ecriplume.
Mais il a bien d’autres préoccupations autrement plus importantes, et je doute que celle-ci fasse partie de ses priorités.
Enfin, comme cela m’a été demandé: non, ce n’est pas la première fois que j’écrivais sur lui.
Pour toutes les autres questions, je dirai simplement que ce texte se suffit, selon moi, à lui-même.
Ne me demandez pas de l’enfermer dans un carcan de mots…
Martine Bernier