Il m’a dit un jour qu’il était difficilement cernable.
Je lui ai répondu que je n’avais pas l’âme du pourfendeur de Fort Apache.
Depuis, nous nous parlons.
Simplement.
Il lui est arrivé de me mettre un mot exactement dans des moments où j’avais vraiment besoin d’un bout de soleil.
Il ne le savait pas vraiment.
Il l’avait juste senti, sans doute.
Je n’ai jamais rien dit, mais dans ces moments-là, il a un peu fait bouger les nuages.
Je suis là pour lui comme je sens parfois qu’il l’est pour moi.
Oui, simplement.
Sans mots superflus.
Dans la mesure du possible.
Dans les situations les plus dures de sa vie, je le regarde réagir.
J’ai le coeur serré pour lui.
J’essaie de l’aider comme je peux.
On peut me dire de lui ce que l’on veut, je sais aujourd’hui qu’il est droit, honnête, il a du cran.
Un homme, tout bêtement.
Il me ressemble par certains côtés.
Un peu sauvage et pourtant si sociable.
Apparemment tout facile et pourtant si compliqué.
Soit disant transparent et pourtant si secret.
Il dit qu’il ne parle pas, mais il se confie à demi-mot, infiniment pudique.
Sans chichis.
Et puis il a ce regard, ce sourire lumineux qui rendent tout plus clair.
Je me pose près de lui quand j’ai envie de respirer.
En respirant tout doucement d’ailleurs, de crainte de le voir s’envoler.
J’aime les jours où un mot de lui arrive sur ma messagerie.
J’aime quand mon téléphone sonne et qu’il est là.
Il est loin.
Mais j’aime savoir qu’il existe quelque part.
Simplement.
M.B.